Un rapport explosif publié ce samedi 6 décembre 2025 par l’organisation ScienceGuardians™ apporte les éléments tangibles que la microbiologiste et « consultante en intégrité scientifique » Elisabeth Bik, figure centrale du site PubPeer, est au cœur d’un réseau sophistiqué de censure systématique destiné à protéger ses propres travaux et ceux de ses proches collaborateurs, tout en menant des campagnes de dévastatrices contre d’autres chercheurs.
Intitulé « Scandale de l’intégrité scientifique : révéler un réseau sophistiqué de diffamation caché derrière la bannière de « l’intégrité de la recherche » », ce document de plus de 50 pages (avec captures d’écran à l’appui) affirme que les 17 articles scientifiques co-signés par Elisabeth Bik examinés entre novembre 2024 et janvier 2025 présentent tous des anomalies graves, parfois fatales, allant de conflits d’intérêts non déclarés massifs (liés à la société uBiome, aujourd’hui disparue et poursuivie pour fraude), à l’absence de validation clinique, problèmes éthiques majeurs, jusqu’à des cas avérés de réutilisation non attribuée de figures.
Surtout, le rapport montre que les critiques scientifiques détaillées et documentées déposées sur PubPeer à l’encontre de ces 17 articles ont été systématiquement censurées (100 % des cas) : commentaires acceptés mais jamais rendus publics, commentaires modifiés par les modérateurs, commentaires supprimés sans explication, voire suppression rétroactive après quelques jours de visibilité. Ce nouveau dossier fait directement suite à l’article, (« L’intégrité scientifique dévoilée – ScienceGuardians™ met en lumière un réseau de harcèlement masqué sous le sceau de la “science integrity” »), du Collectif citoyen publié le 18 novembre 2025, qui avait déjà révélé l’existence d’un groupe coordonné opérant sur PubPeer sous pseudonymes et accusé de cibler sélectivement certains chercheurs tout en protégeant ses membres. Voila une vidéo explicative :
Les 17 articles incriminés : un catalogue de problèmes rédhibitoires
Parmi les travaux pointés du doigt figurent des publications dans des revues de premier plan (Science, PNAS, PLOS ONE, Current Biology, Frontiers, etc.) ainsi que plusieurs articles directement liés à la société uBiome (fondée par Jessica Richman et Zachary Apte, tous deux inculpés aux États-Unis pour fraude en 2022 et actuellement en fuite).
Quelques exemples marquants :
| Cas | Article | Résumé des Failles et Statut de Censuré |
| Cas 2 | Journal of Medical Case Reports (2019) | Conflit d’intérêts (COI) majeur : Tous les auteurs étaient employés ou liés financièrement à uBiome, promouvant un test de la compagnie. Les conclusions sont spéculatives et promotionnelles, justifiant une RÉTRACTATION. Censuré le jour même de la soumission (25 janvier 2025). |
| Cas 6 | British Journal of Pharmacology (2018) | Vulnérabilité grave d’intégrité : Chaque auteur était un employé d’uBiome (société mise en cause pour inconduite) ; les conclusions alignées avec l’agenda commercial de l’entreprise. Censuré et retiré entièrement le 25 janvier 2025. |
| Cas 13 | Nutrition Reviews (2009) | Manquement éthique clair : Figure de souris réutilisée de Wikipédia sans attribution, ce qui constitue une violation des normes d’édition. Elisabeth Bik et les membres du réseau (utilisant les alias frauduleux de David Bimler et Kevin Patrick) ont attaqué collectivement le commentateur pour nier le manquement éthique. Censuré le 30 janvier 2025. |
| Cas 15 & 16 | PLOS ONE (2022) / Science and Engineering Ethics (2019) | Biais et COI : Ces études sur l’inconduite scientifique sont compromises par le conflit d’intérêts lié à l’affiliation de Bik à Harbers Bik LLC, une entité commerciale qui bénéficie financièrement de l’enquête sur l’inconduite. Présentent des biais de sélection et un manque de contrôle des facteurs de confusion. Censurés le 30 janvier 2025. |
| Cas 17 | PLOS ONE (2019) | Fraude criminelle et COI : Le test promu (SmartJane assay) manquait de validation clinique. Les co-auteurs (Zachary S. Apte et Jessica Richman) ont été inculpés pénalement pour fraude et sont fugitifs. Irrégularité de l’approbation IRB (même numéro pour différentes études). Censuré le 30 janvier 2025. |
Un mécanisme de censure industrialisé sur PubPeer
ScienceGuardians™ décrit quatre techniques récurrentes de suppression :
- Acceptation technique mais visibilité réservée au seul auteur du commentaire (le plus fréquent).
- Modification unilatérale du contenu par les modérateurs (suppression des passages les plus graves).
- Suppression pure et simple, parfois plusieurs mois après acceptation.
- Dans un cas (article sur le phage Pf), manipulation chronologique : disparition du commentaire critique + réapparition simultanée de commentaires élogieux datés de 2021.
Le document conclut que PubPeer, présenté comme une plateforme neutre de discussion post-publication, fonctionnerait en réalité comme un outil de protection unidirectionnelle pour un cercle restreint de « mob members » tout en servant de base de données accusatoire contre des milliers d’autres chercheurs.
Contexte : uBiome, les fondateurs en fuite, et le business de l’intégrité scientifique
Plusieurs articles visés ont été publiés alors qu’Elisabeth Bik était employée ou collaborait étroitement avec uBiome (2015-2019). Or la société a fait l’objet en 2022 d’une enquête du FBI pour fraude à grande échelle (facturation frauduleuse de tests auprès des assurances). Ses deux fondateurs sont sous le coup d’un mandat d’arrêt fédéral.
Par ailleurs, depuis 2020, Elisabeth Bik exerce via sa société Harbers Bik LLC, qui facture des services de détection d’images dupliquées ou manipulées. ScienceGuardians™ souligne le conflit d’intérêts évident : plus une personne est publiquement associée à la traque du « misconduct » (mauvaise conduite), plus sa société prospère, ce qui inciterait à maximiser le nombre de signalements médiatisés tout en empêchant tout retour critique sur ses propres travaux.
Pourquoi la censure est vitale pour le réseau
Selon ScienceGuardians™, cette censure systématique n’est pas une simple erreur, mais une « tricherie orchestrée ». La raison principale est stratégique : le réseau de Bik fonde sa campagne de harcèlement, de diffamation et de salissement sur l’équation selon laquelle le nombre d’entrées PubPeer (« PubSmear ») équivaut au nombre de papiers frauduleux.
Si même une seule critique valide sur leur propre travail était maintenue, « la façade entière de tromperie, fraude et manipulation s’effondrerait ». L’objectif est de maintenir une distorsion délibérée pour tromper la communauté universitaire, les médias et les institutions.
Ces révélations démontrent que le réseau est structuré en plusieurs étapes (le « PubPeer Network Mob ») incluant la création de dossiers sur PubPeer (Stage 1), la diffamation par For Better Science (Stage 2), la légitimation par le blog de Bik (Science Integrity Digest pour Harbers Bik LLC, Stage 3), et la diffusion institutionnelle par Retraction Watch (Stage 4).

Conséquences dévastatrices sur les chercheurs
Ces pratiques de censure et de diffamation ont eu des conséquences majeures sur des scientifiques de renommée internationale, transformant la science en un champ de bataille idéologique. Des figures comme le Professeur Didier Raoult, le Professeur Wafik El-Deiry (qui a subi plus de 20 rétractations forcées) et le Prix Nobel de médecine Thomas Südhof (qui a vu plus de cinquante de ses articles signalés pour des anomalies souvent mineures) ont été victimes de ce schéma : un signalement sur PubPeer amplifié par Retraction Watch, menant à la destruction symbolique de leur réputation.
Ces révélations accentuent l’érosion de la confiance dans les instances scientifiques, exacerbée par des scandales récents comme l’étude Pradelle-Lega qui avait fabriqué 17 000 décès liés à l’hydroxychloroquine. ScienceGuardians™ appelle donc à une action immédiate, exigeant la rétractation des 17 papiers incriminés et des audits indépendants pour PubPeer.
Le Collectif citoyen avait conclu dans l’analyse du 18 novembre 2025 que : « la transparence n’est pas négociable : c’est le socle de la science. Ce rapport force le monde scientifique à regarder en face l’hypocrisie de ceux qui se présentent comme les garants de l’intégrité, alors qu’ils sont eux-mêmes englués dans des « années de tromperie » et des « couches de fraude ». » C’est toujours d’actualité.
Réactions attendues et suites possibles
Au moment de la rédaction de cet article, ni Elisabeth Bik, ni les administrateurs de PubPeer (dont l’identité reste partiellement anonyme – on sait seulement que le fondateur est Boris Barbour et que plusieurs modérateurs sont très proches de Bik) ne semblent avoir répondu à cette enquête.
Des chercheurs indépendants ayant pris connaissance du dossier estiment que ces révélations, si elles sont confirmées, pourraient déclencher :
- Des demandes massives d’Expressions of Concern ou de rétractations sur les 17 articles incriminés ;
- Une enquête approfondie sur les pratiques de modérationde PubPeer ;
- Une réflexion plus large sur la concentration du pouvoir en matière d’intégrité scientifique entre les mains d’un très petit groupe auto-proclamé.
ScienceGuardians™ annonce d’ores et déjà la préparation d’un second volume consacré aux autres figures centrales du réseau. À suivre.
Retrouvez la vidéo de l’article du 18 novembre 2025 :