Le directeur général de Softbank, Masayoshi Son, a affirmé vendredi que la superintelligence artificielle pourrait remporter le prix Nobel de littérature et dépasser les humains au point d’en faire des « poissons rouges ».
Lors d’une rencontre avec le président sud-coréen Lee Jae Myung à Séoul, le Japonais, dont la banque a investi 30 milliards dans le champion américain de l’IA OpenAI, a décrit un avenir dans lequel une IA avancée surpasserait de 10 000 fois les capacités du cerveau humain.
« Entre le cerveau humain, et celui (…) d’un poisson rouge dans un bocal, la différence est de 10 000 fois », a-t-il avancé.
« Mais cela va changer : nous deviendrons des poissons, et (ces superintelligences) seront comme des humains. Elles seront 10 000 fois plus intelligentes que nous », a-t-il poursuivi.
La plupart des grands acteurs de l’IA cherchent à développer l’intelligence artificielle générale (AGI), stade auquel l’IA égalerait toutes les capacités intellectuelles des humains, mais aussi la superintelligence, qui la verrait aller au-delà.
Masayoshi Son a comparé la relation entre cette superintelligence artificielle et l’humain, à celle que ce dernier entretient avec ses animaux de compagnie.
« Nous essayons de les rendre heureux, (…) de vivre en paix avec eux ». Ces modèles « n’auront pas besoin de nous manger, ne vous inquiétez pas », a-t-il ironisé.
Lee Jae Myung a répondu en riant qu’il était « un peu inquiet maintenant ».
Le président sud-coréen a ensuite demandé au PDG de Softbank s’il estimait que cette superintelligence artificielle pourrait un jour remporter le prix Nobel de littérature, décerné l’année dernière à l’écrivaine sud-coréenne Han Kang.
« Je ne pense pas que ce soit une situation souhaitable » mais « je pense que oui », a réagi Masayoshi Son.