bortsch pour tout le monde — Enfant de la Société — Sott.net


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C’est un plat qui risque bientôt de devenir le plat national français, et détrôner le bon vieux couscous gaulois : le bortsch. C’est une sorte de soupe avec des trucs de pauvre dedans. Vu la recette qui suit, on est chez les serfs de Kouliga, pas dans le palais de Nicolas II.

Super, bon, passons aux choses sérieuses, on est des hommes libres ou des serfs ? Là on mange au Nevski, avec Midia. Autant se familiariser avec la culture du prochain occupant.

On note que le cuistot s’appelle Ramon Jimenez, et pas Jimenezki, mais on mettra ça sur le compte de la mondialisation et de l’attractivité de la nouvelle Russie, Poutine ayant ouvert les portes de son pays aux talents du monde entier (on espère que c’est pas pour nous envoyer en Sibérie ou au Birobidjan).

En faisant des recherches sur le Net, on découvre effarés que le soft power russe, c’est plus des démos de missiles hypersoniques que des petits plats et des poupées.

On sait que le cinéma tient une grande place dans le soft power, et les Russes ont environ mille ans de retard sur les USA à ce niveau. Mais rien n’est perdu, tant les Américains produisent de la merde actuellement. Hollywood, c’est très cyclique : dix ans de créativité, suivis immanquablement de dix ans de nullités. Les années 70 ont été au top, les années 90 aussi.

Surprise, Honfleur organise chaque année un festival du cinéma russe. On se demande pourquoi Macron n’a pas encore fait fusiller ses organisateurs pour haute trahison : car le risque, c’est que des Français finissent par apprécier la Russie et deviennent des taupes, la cinquième colonne… Ah, les organisateurs ont suicidé le festival en 2022.

L’année 2021 est vraiment la dernière normale dans les relations franco-russes. Ensuite, les Français férus de cinéma russe se sont cachés sous terre. Ils attendent la libération. Comme nous.

On a commencé par la bouffe et on finit par le cinéma, c’est pareil, nourritures terrestres et nourritures spirituelles. Pour la petite histoire, Poutine et Staline ont le même film préféré : Tchapaiev. Dans le pitch (de Wikipédia), on sent que le réal était visionnaire :

Le film relate l’histoire d’une division de l’Armée rouge commandée par Vassili Tchapaïev, en lutte contre les troupes de l’Armée blanche du colonel Borozdine. Un commissaire nommé Furmanov est détaché de Moscou auprès de cette division. Bien qu’il ne s’entende pas d’abord avec Tchapaïev, il fait ses preuves en résolvant un conflit survenu lorsque les hommes de Tchapaïev volent des paysans locaux ; les deux hommes finissent par devenir amis.

En effet, moins de sept ans plus tard, c’est le conflit entre les commissaires politiques envoyés par Staline dans les pattes des généraux et autres officiers du front qui provoquera un chaos opérationnel gravissime. Mais pourquoi emmerder les militaires avec des politiques ?

Parce que Staline, homme de la Première Guerre mondiale et de la révolution de 1905, avait vu comment l’armée (pas encore rouge) pouvait se retourner contre l’État… Il ne voulait pas lui donner trop d’autonomie ni lui lâcher la grappe. Alors, il sautera par-dessus l’état-major et donnera un pouvoir démesuré à ses « balances », l’équivalent de nos Listes Noires Cohen d’aujourd’hui, brisant la chaîne classique de commandement et d’action. L’URSS passera, à cause de cette parano stalinienne, à deux doigts d’une défaite cinglante et définitive.

Faut dire que du côté des Ukrainiens et des Baltes, à l’été 41, ça se battait mollement et ça désertait par régiments entiers… On ne peut pas accabler complètement le Petit Père des Peuples (P3).

Au fait, le bortsch peut se manger chaud ou froid, comme la vengeance.



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