Les miss sanctionnées… et Brigitte alors ?


HUMEUR – 

En France, le sens de l’exemplarité a décidément une hiérarchie plus que personnelle.

D’un côté, deux Miss régionales dégainent une insulte de vestiaire malheureuse contre leurs concurrentes… et paf…! destitution immédiate, communiqué officiel, moraline en spray. La République ne plaisante pas avec l’étiquette… du moins quand il s’agit de robes à paillettes.

De l’autre, la vidéo d’une Première dame, (notion qui, rappelons-le, n’existe officiellement pas en France mais qui jouit pourtant d’une aura quasi institutionnelle) laissant échapper un très peu républicain « sales connes » envers des militantes féministes. Pas de comité, pas de sanction, pas d’écharpe retirée. À peine une explication embarrassée, emballée dans du contexte psychologique et un soupçon de “moment privé”. Encore une « excellente » opération de com’ réalisée par l’agence Bestimages de Mimi Marchand qui n’aura cependant pas manqué de faire ses excuses aujourd’hui.

Pathétique, non ?

Une valeur morale proportionnelle au nombre de diadèmes donc.

Qu’on le veuille ou non, la compagne du chef de l’État, on l’appelle comme on veut, incarne la France à l’étranger. Ses propos ne relèvent donc pas d’un dérapage privé, ils pèsent dans le débat public.

On peut retirer une couronne à des Miss trop impulsives, et le clamer sans gêne.

Qu’on exige des jeunes femmes en talons une exemplarité irréprochable pour “l’image de la France”, soit. Mais alors, comment expliquer qu’au sommet de l’État, un curseur rende tout à coup tout acceptable ? 

Alors, si vraiment on doit juger tout le monde à la même aune, et puisque les Miss perdent leur titre pour un mot trop vif… eh bien, à défaut de titre à retirer, retirons-lui une pointure à ses escarpins.





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *