Avant d’en savoir plus, ce qui n’est pas garanti avec la presse mainstream, qui est aussi bête que menteuse, et encore moins avec les explications gouvernementales (voir l’attentat de Charlie Hebdo et celui du 13 novembre), on se bornera à une description de la tuerie et à un petit retour historique.
On apprend que la plupart des personnes réunies sur cette plage de Sidney (Australie), étaient de confession juive. Les Israéliens ou les juifs de la diaspora ont l’habitude de voyager sur les mêmes spots, soit par esprit moutonnier, soit par souci de sécurité, les juifs n’étant pas toujours bienvenus, du fait de leur comportement, sur les lieux de vacances. Il est vrai que l’attitude de nombreux religieux envers les goyim ne milite pas pour une considération réciproque.
Petit rappel historique sur la fête d’Hanoucca, pas si cool que ça
Nous sommes en 160 avant JC. La Judée est tenue par les rois et généraux descendants d’Alexandre le Grand. On appelle ceux qui gouvernent la Judée les Séleucides (le monde grec orientalisé, équivalant aux Syriens), qui imposent la religion ou du moins l’influence culturelle grecque.
Mais les juifs traditionalistes résistent, et mènent une guerre plus ou moins larvée contre Antiochos IV Epiphane, qui monte sur le trône en 175 (avant JC). Antiochos y va un peu fort dans l’hellénisation de la région, bousillant le Temple de Jérusalem. Une décennie plus tard, Judas Maccabée, le fils de son père, prend les armes, remporte des batailles et récupère et Jérusalem et le Temple, tout en massacrant un maximum de Séleucides, mais aussi des juifs hellénisés.
Pour la petite histoire, la fête des lumières d’Hanoucca vient de la fameuse fiole d’huile qui aurait été épargnée et qui permit de rallumer le candélabre du Temple… En 160 av. J.-C., les non-juifs seront chassés définitivement de Judée. Pour info, les Séleucides ont été affaiblis non par la guérilla juive, mais par la cuisante défaite infligée par les Romains à Antiochos III en 189.
Vingt-deux siècles plus tard, les juifs fêtent Hanoucca début décembre, profitant de Noël en douce pour se faire des petits cadeaux, sans avoir l’air d’y toucher.
Retour au présent : le concert d’indignations
Charles III est « horrifié » (à propos, son cancer va mieux)
Nuñez renforce la présence policière autour des lieux de culte juifs
Netanyahou accuse le gouvernement australien d’avoir « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » (Canberra a reconnu l’État palestinien)
Le Premier ministre australien, qui s’appelle lui aussi Albanese (l’autre Albanese est la méchante anti-génocidaire), a déclaré qu’« une attaque contre les juifs australiens est une attaque contre tous les Australiens ».
Le chef du gouvernement belge, Bart De Wever, a écrit « en ce premier jour de Hanoukka, nous pleurons les victimes de la terrible fusillade ».
Fritz Merz se dit « sans voix »
Starmer adresse des « pensées »
Macron a dénoncé sur X (il n’a pas fait le déplacement) « la haine antisémite qui nous meurtrit tous, partout où elle frappe »
Mélenchon a mis le paquet avec un « ignoble terrorisme antisémite de masse » et une « affliction et compassion pour les malheureuses familles lâchement frappées »
Bardella a exprimé sa « solidarité avec l’Australie et la communauté juive australienne »
Jérôme Guedj, du PS, a appelé à un rassemblement dans la soirée « partout où il y a des allumages publics » d’Hanoucca.
On n’a pas eu droit à un Je Suis Bondi, mais on sent que le gouvernement israélien va capitaliser sur cet événement. S’attendre aussi à une campagne de répression féroce des antisionistes ou des propalestiniens en France, comme s’ils y étaient pour quelque chose.