![]()
Le gouvernement burkinabè et le Conseil supérieur de la communication (CSC) ont signé une convention attribuant l’ancienne fréquence de Radio France Internationale, suspendue depuis trois ans dans le pays, à la nouvelle radio de l’AES, dont les émissions devraient débuter durant le prochain sommet des chefs d’État de la Confédération sahélienne.
Une convention signée à Ouagadougou le 17 décembre par le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, et le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, a octroyé l’ancienne fréquence de Radio France Internationale (94.0 FM) à la nouvelle radio de l’Alliance des États du Sahel, baptisée « Daandé Liptako » (La Voix du Liptako).
La nouvelle radio, qui constitue un « pas décisif » dans la reconquête de la souveraineté informationnelle de la région, selon le chef de la diplomatie burkinabè, sera lancée officiellement à l’occasion du sommet des chefs d’État de l’AES, prévu les 22 et 23 décembre 2025 à Bamako, au Mali. Elle émettra depuis Ouagadougou, avec des programmes relayés à Niamey et à Bamako. Selon le chef de la CSC, la convention définit les modalités d’exploitation de la fréquence 94.0 FM pour une durée de trois ans, renouvelable.
« Construire un narratif mieux adapté » au contexte sahélien
Saluant l’engagement sans faille du ministre de la Communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, dans la concrétisation de ce projet, Karamoko Jean-Marie Traoré a déclaré que « cette radio est un instrument de correction et d’information qui permettra de construire un narratif mieux adapté à notre contexte ».
Pour sa part, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo a souligné la nécessité de lancer des médias pour lutter contre la désinformation et qui « portent le combat et les espoirs des trois peuples ».
Dans la même perspective, le président du CSC a rappelé que « le traitement de l’information en cette période particulièrement sensible doit être le plus juste possible », une mission qui évitera, selon lui, aux médias de devenir la cause « d’éventuels troubles à la paix sociale ou que leurs actions ne sapent les efforts entrepris par les plus hautes autorités ».