Chantage : Mathias Wargon veut une vaccination grippale obligatoire des plus de 65 ans « sinon on ne les reçoit pas à l’hôpital »


La prestation de Mathias Wargon, médecin urgentiste connu pour ses positions pro-vaccinales et son soutien au gouvernement Macron (avec son épouse Emmanuelle*, ex ministre macroniste), soulève de vives interrogations sur la vaccination antigrippale. Il plaide en effet pour son obligation, allant jusqu’à suggérer de refuser l’accès aux urgences pour les patients de plus de 65 ans non vaccinés, sous prétexte que « chacun est responsable de sa santé ».

Cette approche, qui positionne le médecin comme un arbitre des soins plutôt qu’un soignant impartial, semble piétiner le code de déontologie médicale, qui impose l’obligation de soigner sans discrimination. Ce n’est pas la première fois que de telles déclarations controversées émergent de sa part, notamment sur la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid. Refuser des soins à un patient en urgence, au risque de le laisser mourir, relève potentiellement d’une faute grave, voire d’un crime en termes d’assistance à personne en danger.

Le plus problématique reste l’argumentaire employé : il invoque la « fraternité républicaine » pour imposer la vaccination afin de protéger les autres, tout en ignorant la « liberté » du triptyque républicain (liberté, égalité, fraternité). Cet argument philosophique n’a pas sa place dans un contexte médical ou judiciaire ; il manque de fondement concret et scientifique. Si la situation grippale est si critique, M. Wargon devrait prioriser les soins aux urgences plutôt que les plateaux télévisés. Par ailleurs, le remboursement des soins par la Sécurité sociale n’est pas une faveur : il s’agit d’un droit acquis via des cotisations massives (environ 300 milliards d’euros par an), payées par tous les citoyens, vaccinés ou non.



Pour aggraver le dossier, des études récentes mettent en doute l’efficacité du vaccin antigrippal pour la saison 2024-2025. Aux États-Unis, où des données préliminaires sont disponibles, une étude a même conclu que la vaccination était associée à un risque accru d’infection grippale chez les adultes en âge de travailler, sans démontrer d’effet protecteur clair. D’autres analyses soulignent un mismatch avec la souche dominante (sous-clade K), entraînant une efficacité réduite et potentiellement plus de cas graves.

Trois facteurs expliquent souvent ces échecs : un mauvais choix initial de souches virales (fréquent d’une année sur l’autre) ; le phénomène d’empreinte antigénique, où les vaccinations répétées affaiblissent la réponse immunitaire aux nouveaux variants ; et un déclin rapide des anticorps chez les vaccinés. Des estimations générales placent l’efficacité du vaccin entre 40 % et 60 % dans les meilleures saisons, mais pour 2024-2025, les données préliminaires du CDC indiquent des résultats variables, parfois inférieurs.

En résumé, imposer une injection aux résultats incertains pour accéder à des soins dans un système hospitalier déjà défaillant, sous la houlette d’un médecin qui semble avoir oublié les principes fondamentaux de la déontologie, apparaît comme une exigence disproportionnée et contraire aux valeurs les plus fondamentales.




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