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Le musée Brighton & Hove transforme le Père Noël en agent du colonialisme et du patriarcat. Son jugement des enfants a été qualifié d’un «binaire occidental». Le musée propose de le «décoloniser», voire de le remplacer par une «Grand-mère Noël». «Risible» pour les critiques, incitative «à la réflexion» pour ses auteurs.
Le musée Brighton & Hove, au Royaume-Uni, a affirmé que le Père Noël constituait un vestige d’un passé raciste dont il conviendrait de se débarrasser. The Telegraph, citant le message publiée sur le site du musée, a rapporté que ses employés avaient jugé problématique le fait que le Père Noël évalue le comportement des enfants.
Selon le musée, le concept même d’une liste d’enfants « sages » et « méchants » relèverait d’un « binaire occidental » enseignant que « le colonisateur a le pouvoir de juger tout le monde ».
« Mais qui a décidé que le Père Noël devait être le juge du comportement des enfants dans chaque communauté ? Comment peut-il évaluer, par exemple, les enfants des peuples autochtones qui suivent leurs traditions culturelles ? […] Dans cette représentation, le Père Noël apparaît comme l’autorité suprême dans toutes les sociétés. Cela nous oblige à accepter des idées coloniales de supériorité culturelle », cite The Telegraph.
Le Père Noël, symbole du « patriarcat » et du « colonialisme »
Le musée britannique appelle ainsi à « décoloniser » le Père Noël. Première étape : il devrait cesser de distribuer des cadeaux en fonction du comportement des enfants. Selon les auteurs du texte, le Père Noël devrait apporter de la joie à tous les enfants, sans les juger.
Parmi les autres pistes évoquées figure la création de figures de Noël « inclusives » selon les régions, ainsi que la possibilité de remplacer le « Grand-père Noël » par une « Grand-mère Noël ». Le musée justifie cette proposition en affirmant que « le patriarcat et le colonialisme vont de pair » et qu’il serait nécessaire de « montrer à la prochaine génération que les hommes ne doivent pas nécessairement être aux commandes ».
L’initiative a suscité de nombreuses moqueries au Royaume-Uni, certains critiques la qualifiant de « risible ». Le musée a toutefois rappelé que le texte, publié initialement en 2023, ne visait pas à dicter une lecture du Père Noël, mais à « encourager la réflexion ».