Ndlr : à l’occasion de la sortie de l’enquête complète sur les traitements précoces pour la Covid-19 cinq ans après, il était essentiel de revenir sur l’étude observationnelle publiée en 2021 par le Pr Francisco Emmerich et l’analyse de septembre 2020 sur la mortalité aux USA. L’analyse de la mortalité par États aux USA en fonction de la disponibilité et de la compléxité d’accéder à un traitement comme l’hydroxychloroquine présente un intérêt important car elle apporte une vision externe aux essais cliniques randomisés dont on a pu constater les biais et questionnements. Retrouvez aussi la vidéo récapitulative de cet article :
L’année 2020 a marqué un tournant où la gestion d’une crise sanitaire majeure s’est heurtée à une polarisation politique sans précédent aux États-Unis. L’étude analysée ici explore une question centrale : existe-t-il un lien statistique entre les choix politiques des États, l’accès à l’hydroxychloroquine (HCQ) et le taux de mortalité lié à la Covid-19 ?
Une nation, deux stratégies sanitaires
Dès le début de la pandémie, le pays s’est divisé sur l’approche thérapeutique. Un traitement spécifique, l’hydroxychloroquine (HCQ), est devenu le symbole de cette division. D’un côté, les recommandations de la FDA (l’agence du médicament) ont restreint son usage, tandis que de l’autre, des médecins de terrain, comme ceux de l’association America’s Front Line Doctors, défendaient son utilisation précoce. L’étude cherche à vérifier si cette divergence a eu un impact sur le nombre de vies perdues.

Indice de mortalité vs accès au traitement
L’analyse segmente les États américains en trois catégories selon le degré d’accessibilité à l’HCQ au 1er septembre 2020 :
- Zone verte (Accès libre/Gratuit) : ces États affichent une mortalité moyenne de 390 décès par million d’habitants. Bien qu’ils représentent 26,3 % de la population totale, ils ne comptent que 18,2 % des décès nationaux.
- Zone jaune (Difficultés d’obtention) : ici, le taux grimpe à 515 décès par million. Cette zone regroupe la moitié de la population américaine (50,4 %) et enregistre 40 % des décès.
- Zone rouge (Prescription quasi impossible) : le bilan est le plus lourd avec 1 011 décès par million d’habitants. Ces États, qui ne comptent que 23,3 % de la population, concentrent pourtant 41,8 % des morts.

Le constat principal est que les États permettant une prescription standard présentent un taux de mortalité 56 % inférieur à ceux qui l’ont rendue impossible.
Anomalies démographiques : le cas de la Floride et de l’Utah
L’étude pousse l’analyse plus loin en examinant des États dont les résultats contredisent les modèles théoriques basés uniquement sur l’âge :
- La Floride : malgré une population très âgée (20,6 % de plus de 65 ans), son choix d’une prescription standard a permis d’obtenir une mortalité de 530 par million, soit un chiffre inférieur à la moyenne nationale de 563.
- L’Utah : à l’inverse, l’Utah possède la population la plus jeune du pays (seulement 11 % de seniors). Pourtant, avec un accès à l’HCQ jugé « quasi impossible » et une population « mormons » (qui ne boit pas d’alcool, de thé, de café ou qui doit s’abstenir de prendre des médicaments sur ordonnance ou en vente libre), son taux de mortalité est parmi les plus faibles des États n’ayant pas accès à l’hydroxychloroquine.
La corrélation politique directe
L’analyse des diverses sources d’information révèle une superposition quasi parfaite entre la couleur politique d’un État et sa politique sanitaire.

- Les États démocrates ont, dans leur immense majorité, restreint l’accès à l’HCQ. Leur mortalité moyenne s’élève à 779 décès par million.
- Les États républicains ont favorisé un accès plus libre au traitement. Leur mortalité moyenne est de 427 décès par million. Globalement, la mortalité dans les États historiquement républicains est 45 % inférieure à celle des États démocrates.

Une inversion historique des rôles
L’étude souligne un paradoxe idéologique surprenant. Le Parti démocrate, traditionnellement promoteur de l’accès universel aux soins (via l’ObamaCare), s’est opposé à un médicament générique et peu coûteux, préférant des alternatives plus onéreuses comme le Remdesivir. À l’inverse, les Républicains ont adopté une posture pragmatique, privilégiant la liberté de prescription des médecins de terrain, même contre l’avis de la FDA ou du Dr Fauci.

Le bilan humain : un coût et élevé
À la date de l’analyse, le pays déplorait plus de 188 000 décès. Les auteurs concluent que la politisation des débats sanitaires a transformé la santé publique en un enjeu électoral, où les vies humaines sont devenues des statistiques au milieu d’une bataille d’influence. « Car il s’agit de la vie des gens ».
C’est bien dans cette démarche que le mouvement MAHA, Make America Healthy Again a porté Robert Kennedy Jr. au poste de secrétaire d’État à la Santé avec le Dr Jay Bhattacharya comme directeur du NIH (équivalent de l’INSERM). Avec Martin Kulldorf, Robert Malone, Retsef Levy et bien d’autres comme l’avocat Aaron Siri, le sénateur Ron Johnson ou encore le professeur Harvey Rishch, ils se sont donné la lourde tâche de restaurer la science de référence aux États-unis, de s’assurer de l’indépendance des revues scientifiques (dont nombres sont sous enquête du ministère de la Justice). 2025 fut une véritable année de transition vers un renouveau scientifique aux Etats-Unis. Le vent souffle d’outre-Atlantique, mais n’a pas encore atteint les côtes européennes. Ce n’est qu’une question de temps;
Note méthodologique : Les données utilisées pour cette étude proviennent de Worldometers (au 01/09/2020), de la classification des politiques HCQ par America’s Front Line Doctors et de la répartition politique des États issue de Wikipédia.
