Dakar espère conclure «très rapidement» un programme avec le FMI — RT en français



Le Sénégal souhaite finaliser dans les plus brefs délais un nouveau programme avec le Fonds monétaire international, a déclaré le 30 décembre le ministre des Finances. Les discussions portent notamment sur la gestion d’une dette publique alourdie par la découverte d’engagements non déclarés par l’ancienne administration.

Le Sénégal espère finaliser « très rapidement » un programme avec le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué, le 30 décembre, le ministre sénégalais des Finances, Cheikh Diba, affirmant que des avancées ont été enregistrées sur plusieurs dossiers liés à la gestion de la dette publique.

Le gouvernement sénégalais cherche à maîtriser un niveau d’endettement que le FMI estime à 132 % du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année 2024. Ce chiffre a été réévalué après que les autorités actuelles ont mis au jour plusieurs milliards de dollars de dettes qui n’avaient pas été déclarées par l’administration précédente.

L’an dernier, le FMI avait suspendu un programme de prêts d’un montant de 1,8 milliard de dollars. Toutefois, l’institution a indiqué en décembre que des « progrès significatifs » avaient été réalisés en vue de la mise en place d’un nouveau programme, alors qu’une enquête interne se poursuit pour déterminer comment ces dettes non déclarées n’avaient pas été détectées plus tôt.

Un consensus trouvé sur plusieurs points

S’exprimant devant les députés, Cheikh Diba a assuré que les discussions avec le FMI « se déroulent très bien », précisant qu’un consensus avait été trouvé sur plusieurs points, notamment la correction des données, tandis que les travaux se poursuivent sur les questions budgétaires liées à la dette.

« Le FMI est en train d’examiner le travail que nous menons avec eux, les propositions que nous avons formulées et les instruments que nous avons développés », a déclaré le ministre. Il a ajouté qu’un nouveau chef de mission du FMI devait prendre ses fonctions en janvier et que les autorités sénégalaises espéraient conclure rapidement un accord, qualifié de « besoin urgent ».

Le ton du ministre contraste avec celui du Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait affirmé le mois dernier, lors d’un rassemblement, que le FMI faisait pression sur le Sénégal pour restructurer sa dette, une option que le chef du gouvernement avait rejetée, estimant qu’elle constituerait une « disgrâce » pour le pays.

Cheikh Diba a par ailleurs indiqué que le Sénégal continuerait à mobiliser des financements à travers différents instruments, notamment par le recours aux marchés internationaux via l’émission d’euro-obligations.



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