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Hépar, Perrier, Vittel, Contrex… La qualité sanitaire des eaux du groupe Nestlé « pas garantie » selon une expertise officielle !

ByVeritatis

Avr 5, 2024


C’est tout de même extraordinaire de voir ces grands multimilliardaires vendre de l’eau quasi gratuite – que nous payons à peine 4 € le mètre cube au robinet – à plusieurs milliers d’euros le mètre cube en bouteille de 50 cl en fin de parcours (5 € le litre dans une boulangerie) ! C’est certainement le business le plus lucratif de l’histoire de l’humanité mais également le plus polluant et malgré ça, ils sont incapables de vendre une eau propre et sans danger ! Le parasite n’est pas dans la bouteille, ce sont eux les parasites, les virus de nos sociétés. La présence de bactéries est massive (bactéries coliformes, Escherichia coli, entérocoques) alors qu’elle devrait être égale à zéro selon la norme, sans oublier les polluants chimiques cancérigènes ! Le rapport de l’Anses parle même de “contamination fécale” ! N’est-ce pas merveilleux !

En réalité, le groupe Nestlé ne devrait plus utiliser certaines sources et les condamner définitivement pourtant le gouvernement lui permet de continuer à s’enrichir et à s’engraisser au détriment de la santé des populations.

« La sécurité sanitaire de nos produits a toujours été garantie et reste notre priorité absolue ».

Telle fut la réponse que nous avait adressé le groupe Nestlé, fin janvier, lors des révélations de franceinfo sur l’utilisation de traitements illicites de purification de ses eaux minérales naturelles.

Des eaux contaminées mais traitées comme de la banale eau du robinet. Une tromperie présumée dissimulée pendant des années par la multinationale, qui était allée jusqu’à dissimuler des filtres dans des armoires électriques pour tromper les agents des contrôles sanitaires. Mais selon Nestlé, cette vaste supercherie avait été mise en place pour la bonne cause, c’est-à-dire pour garantir la sécurité sanitaire de ses produits. Or une expertise réalisée pour le compte de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) par le laboratoire d’hydrologie de Nancy, et que franceinfo et le journal Le Monde dévoilent jeudi 4 avril, semble bien moins affirmative à ce sujet.

A l’origine de cette expertise commandée par le gouvernement, il y a d’abord une demande d’appui scientifique et technique des agences régionales de santé Grand Est et Occitanie, où se trouvent les deux usines d’embouteillage du groupe Nestlé en France. Dans un courrier de juin 2023, annexé à l’expertise, le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, sollicite les services de l’agence sanitaire “au regard de la vulnérabilité” des ressources en eau du site de Vergèze, où est produite la marque Perrier. Dans cette lettre, il évoque la “présence de traitement interdits” dans l’usine, une “contamination régulière des eaux brutes sur au moins cinq des sept forages”, et “la présence de micropolluants”.

C’est en octobre dernier que les experts de l’Anses, qui précisent dans leur rapport n’avoir eu accès pour mener à bien leur mission qu’à des informations “tronquées et parcellaires”, ont remis au ministère de la santé leurs conclusions. Et elles sont sans appel : les non-conformités détectées attestent d’un “niveau de confiance insuffisant” pour “garantir la qualité sanitaire des produits finis”, c’est-à-dire des eaux minérales naturelles commercialisées par le groupe Nestlé.

Car la contamination des ressources est généralisée, que ce soit dans la région Grand Est (Hépar, Vittel et Contrex), ou en Occitanie (Perrier). La note fait état de contaminations microbiologiques régulières (bactéries coliformes, Escherichia coli, entérocoques) sur de nombreux puits “pouvant atteindre à plusieurs reprises une concentration élevée”, alors que la réglementation sur les eaux minérales naturelles ne tolère la présence d’aucune bactérie dans l’eau, que ce soit après ou avant embouteillage.

Le rapport pointe aussi la présence de contaminants chimiques, notamment des Pfas, ces polluants dits éternels massivement utilisés par l’industrie, et des pesticides et leurs produits de dégradation dont la somme peut, pour certains captages, “dépasser 0,1 microgrammes par litre”, c’est-à-dire le seuil réglementaire pour l’eau minérale naturelle.

Dans leurs conclusions, les experts recommandent aux autorités de mettre en œuvre un plan de surveillance renforcé des usines Nestlé, “considérant les multiples constats de contaminations d’origine fécale”, “la présence chronique notable de micropolluants”, et “l’absence de paramètre permettant le suivi de la contamination virale des eaux”. Mais surtout, ils affirment ne formuler “aucune recommandation” pour les produits finis, car les non-conformités détectées “ne devraient pas conduire à la production d’eaux embouteillées”. En clair, les sources contaminées ne devraient plus être exploitées pour produire de l’eau minérale naturelle, comme cela semble pourtant être encore le cas.


Photo d’illustration : Des bouteilles d’eau de la marque Vittel dans une usine française de la marque Nestlé Waters. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Radio France

4 avril 2024



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