La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’exprime ce dimanche 7 avril pour rappeler à la communauté internationale qu’elle se doit de réagir face à l’acte de terrorisme nucléaire qu’a perpétré Kiev. L’Ukraine répond ce lundi 8 avril en inversant le reproche, estimant que c’est la Russie qui a attaqué la centrale.
La porte-parole russe affirme que « la communauté mondiale doit prendre conscience et répondre à l’acte de terrorisme nucléaire commis par le régime de Kiev ». Elle questionne alors sur le délai d’une telle démarche. « combien de fois encore l’armée ukrainienne devrait-elle tirer sur la centrale nucléaire de Zaporojié pour que l’Occident et le monstre Zelensky qui la nourri arrêtent de répéter ce numéro risqué de leur cirque sanguinaire ? ».
En retour, le porte-parole du renseignement ukrainien, Andrii Ioussof, conteste la véracité de tels propos en affirmant que « L’Ukraine n’a rien à voir avec la moindre provocation armée dans l’enceinte de la centrale ».
Depuis février 2022, l’armée ukrainienne s’attaque à la centrale. Celle-ci nie cependant ce lundi les accusations faites par les russes. Le ministre ukrainien de l’Energie, Guerman Galouchtchenko, ajoute cependant que les frappes russes ont quant à elles visé ces dernières semaines 80% des centrales thermiques ukrainiennes et la moitié des centrales hydroélectriques.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, l’AIEA, confirme l’impact de l’attaque en rapportant que le bâtiment du 6ème réacteur a subi des « impacts physiques », sans pour autant reconnaître la part de l’Ukraine dans ce fait. Vingt minutes après la visite d’inspection de l’AIEA, le bâtiment est alors attaqué, trois employés sont blessés. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, qualifie cette attaque d’imprudente. Il s’agit d’« un incident grave pouvant potentiellement porter atteinte à l’intégrité de l’enceinte de confinement du réacteur ».
La responsabilité des attaques de la centrale, subies depuis deux années maintenant, n’a de cesse d’être renvoyée entre les Russes et les Ukrainiens. Un retour de balle sur lequel l’équipe d’experts de l’AIEA ne parvient pas à se positionner.