D’après un article du Washington Post, les autorités israéliennes refusent l’envoi de certains produits et denrées à l’instar de béquilles, de sacs de couchage, de bouteilles d’oxygène ou de pompes à eau. Le COGAT, l’agence militaire israélienne responsable de la coordination des secours à Gaza, a déclaré que ces accusations étaient fausses.
Alors que la situation humanitaire à Gaza est catastrophique, que les organisations humanitaires internationales avertissent des risques de famine, Israël bloque certains produits et denrées, a rapporté le Washington Post dans une enquête le 11 avril.
L’article nous apprend qu’en raison des directives israéliennes, les convois d’aide sont soumis à une stricte vérification avant l’entrée dans la bande de Gaza. Certains articles sont restreints ou même refusés, à l’instar de fournitures médicales, de jouets pour enfants ou de croissants au chocolat.
Face aux pressions internationales, Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, avait pourtant assuré le 10 avril que l’État hébreu laisserait 500 camions entrer chaque jour.
À Gaza, pas de béquilles, pas de sacs de couchage
Contactant plus de 25 organisations humanitaires traitant avec Gaza, le quotidien américain rapporte que «la nourriture, l’eau et les couvertures ne nécessitent pas d’approbation», mais les associations «soumettent des demandes pour des articles» qui peuvent être rejetés par les autorités israéliennes, «comme du matériel de communication, des articles sanitaires ou des abris». Le COGAT, l’agence militaire israélienne responsable de la coordination des secours à Gaza, a toutefois rejeté ces accusations.
Le Washington Post a néanmoins pu se procurer la liste complète des articles qui ont été refusés dans la bande de Gaza. On retrouve par exemple des anesthésiques, des béquilles, de l’alimentation pour les animaux, des cathéters cardiaques, des gilets pare-balles pour les travailleurs humanitaires, des sacs de couchage, des bouteilles d’oxygène mais également des abris préfabriqués, des ventilateurs, des piquets de tente, des pompes à eau, des filtres à eau et des fauteuils roulants. Or, lorsqu’un produit est interdit, le camion entier est renvoyé.
L’agence militaire israélienne responsable de la coordination des secours à Gaza a indiqué sur son site que 22 403 camions avaient été autorisés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre – une moyenne d’environ 118 par jour –, soit un cinquième du nombre de convois humanitaire avant le conflit.
La guerre à Gaza a fait plus de 33 000 morts, selon le ministère gazaoui de la Santé. Les bombardements ont également fait plus de 75 000 blessés. Le conflit a endommagé ou détruit 82% des infrastructures de santé, 320 refuges, 57% des infrastructures d’accès à l’eau et 563 écoles, selon les estimations de l’Unicef.
Le conflit a débuté par l’attaque du Hamas contre Israël, qui a fait 1 170 morts, selon les données du ministère israélien de la Santé rapportées par l’AFP.