Les soldats russes de maintien de la paix dans le Haut-Karabagh ont commencé leur retrait, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce 17 avril. La mission comptait près de 2000 hommes.
Dmitri Peskov a fait savoir ce 17 avril que le retrait des soldats russes de maintien de la paix au Haut-Karabagh avait commencé. «Oui, c’est effectivement le cas», a confirmé à la presse le porte-parole du Kremlin.
Selon Spoutnik Arménie, des images sont apparues la veille dans les médias azerbaïdjanais d’un convoi de matériel russe traversant les régions de l’Azerbaïdjan adjacentes au Karabagh.
La mission russe de maintien de la paix était située au Haut-Karabagh et le long du couloir de Latchine, conformément à la déclaration tripartite du 10 novembre 2020 du président de l’Azerbaïdjan, du Premier ministre de l’Arménie et du président de la Russie. Le contingent comprend 1 960 militaires équipés d’armes légères, 90 véhicules blindés de transport de troupes, 380 unités d’automobiles et d’équipements spéciaux.
La mission devait prendre fin en 2025
La mission devait se terminer en 2025. Les soldats de maintien de la paix russes quittent ainsi le Haut-Karabagh plus tôt que prévu, les ministères de la Défense russe et azerbaïdjanais ayant pris des mesures pour mettre en œuvre la décision des dirigeants russe et azerbaïdjanais, a déclaré le cabinet du président Ilham Aliev.
A l’automne 2020, un conflit de six semaines avait opposé l’Azerbaïdjan et les forces arméniennes du Haut-Karabagh, soutenus par l’Arménie, faisant 6 500 morts. Cette guerre s’était soldée par une lourde défaite des forces arméniennes, qui avaient dû céder d’importants territoires. La Russie avait alors déployé une force de maintien de la paix pour faire respecter les termes du cessez-le-feu et le retrait des troupes du Haut-Karabagh.
En septembre 2023, l’Azerbaïdjan a mené une nouvelle offensive éclair, s’emparant en 48 heures de l’ensemble de la région. Les forces russes ne se sont pas interposées mais ont permis l’instauration d’un cessez-le-feu entre les belligérants, mettant ainsi fin à trois décennies de conflit pour le contrôle de l’enclave.
L’Arménie avait alors vivement dénoncé l’inaction de Moscou. La Russie a quant à elle reproché au Premier ministre arménien de se défausser sur elle de ses propres erreurs.