L’Allemagne est ébranlée depuis plusieurs semaines par les révélations des documents du Robert Koch Institute (RKI) obtenus par le magazine Multipolar-Magazin.de. Toute la pandémie durant, le magazine, édité par Stefan Korinth et Paul Schreyer, a été dénigré et subi l’étiquetage de complotiste. Sans se décourager, Multipolar a été jusqu’à obtenir les documents du RKI par décision de justice. L’affaire du #RIKFiles a été rapportée dans France-Soir dès 29 mars 2024. Un véritable séisme de magnitude importante en Allemagne qui ne trouve pas pour le moment écho dans les médias français. Ces derniers étant toujours asservis aux subventions importantes du gouvernement français qu’ils ont contribué à élire. En Allemagne, les médias et députés ont d’ores et déjà retourné leur veste ou changé de bord à ce sujet. Le Berliner Zeitung titrait qu’il fallait donner à Multipolar-Magazin, la Croix fédérale du Mérite (la plus haute décoration) pour avoir œuvré sans relâche à accéder au dossier. Michael Andricks journaliste et membre de l’équipe éditoriale au Berliner Zeintung a écrit une lettre ouverte au président fédéral Steinmeier que nous reproduisons ci-dessous.
Cher Monsieur le Président fédéral Steinmeier,
Ils existent toujours : des journalistes intrépides qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour découvrir la vérité sur les actions du gouvernement. Le petit magazine Multipolar a forcé la publication des protocoles du RKI par une action en justice et a ainsi déclenché une réflexion collective sur la crise du Covid. Je propose de décerner la Croix fédérale du mérite aux rédacteurs Paul Schreyer et Stefan Korinth.
Leur travail rend finalement intenable le grand récit de la pandémie « mortelle », dont la « défense » aurait justifié tous les moyens et permis de ne respecter « aucune ligne rouge » (Olaf Scholz). Certaines personnes ont noté dès 2020 qu’une grande partie de la pandémie semblait étonnamment planifiée.
Dans le best-seller « Chronique d’une crise annoncée », Paul Schreyer a raconté l’histoire d’exercices de préparation à la gestion de crise comme « Event 201 » en 2020, au cours desquels un comité international a répété sur comment réagir à la propagation d’un nouveau type de coronavirus fin 2019. Une réflexion a été menée sur la manière d’obtenir l’obéissance et de lutter contre la « désinformation », c’est-à-dire les informations susceptibles de compromettre l’obéissance. Schreyer décrit également en détail comment la question du virus a été portée au premier plan dans la presse, même si elle n’était pas objectivement justifiable à l’époque, mais était néanmoins mondiale et coordonnée.
En mars 2020, le RKI a modifié son évaluation des risques liés au coronavirus de modéré à « élevé », ouvrant ainsi la voie politique à faire subir à la population un martyre de trois ans de « mesures corona » destructrices. Comme nous le savons désormais, cette décision était ainsi objectivement infondée, mais politiquement coordonnée et contraire à l’évaluation professionnelle des experts du RKI : le facteur décisif a été le « signal » d’un inconnu « au cours du week-end » pour « intensifier » l’affaire.
Le nom en question est masqué, comme de nombreux passages des protocoles âprement réclamés par Multipolar. Selon le cabinet d’avocats RAUE du RKI, aucun document ne prouve qu’il y ait eu une évaluation scientifique « au cours du week-end ». La plongée du pays dans un régime de « mesures » toujours nouvelles qui violaient les droits fondamentaux et ruinaient de nombreuses personnes sur le plan économique ou sanitaire était arbitraire et sans aucune raison objective.
La Cour constitutionnelle fédérale, dirigée par un ancien député de la CDU, a ensuite approuvé le régime Corona : le RKI avait déterminé un risque « élevé » lié au Sars-CoV-2. Avec cette référence, les tribunaux à tous les niveaux se sont abstenus de clarifier eux-mêmes les faits et ont suivi la voie du gouvernement. Arbitraire et infondé, comme chacun le sait désormais… et avec toujours des conséquences catastrophiques pour les citoyens qui réclamaient leurs droits.
L’attribution de la Croix fédérale du mérite à Schreyer et Korinth peut être le début d’une re-légitimation de la République fédérale aux yeux de millions de citoyens qui ont été arbitrairement et sans fondement lésés par l’État pendant des années, insultés par des hommes politiques et des journalistes et exclus par de nombreux partisans désinformés de l’État.
J’espère votre soutien pour ce geste de réparation. Cordialement, Dr. Michael Andrick.
Et en France, un frémissement
En France, c’est par le CNRS que pourrait venir le virement de bord. Ce dernier publiait hier un article sur le bilan d’une surveillance massive et des mesures draconiennes liées au confinement, donnant ainsi raison au sociologue chercheur Laurent Mucchielli. Longtemps montrés du doigt par ses collègues et mis en cause par l’institution, cet article lui donne enfin raison.
La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Historien et sociologue, Nicolas Mariot s’est interrogé sur cette expérience d’obéissance de masse. https://t.co/ntfGUcQ5oB
— CNRS 🌍 (@CNRS) April 16, 2024
Dans l’article du CNRS, l’historien et sociologue Nicolas Mariot déclare : « J’ai été très étonné de voir qu’aucun grand média, mais également qu’aucune équipe de recherche, en France et même, sauf erreur, en Europe, ne se soit intéressé à dresser un bilan de cette période du point de vue non pas sanitaire, mais réglementaire. Il y a pourtant beaucoup de leçons à tirer de cette expérience, car nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle pandémie » avant d’ajouter « Enfin, en tant qu’historien spécialiste de la guerre de 14-18, j’ai déjà étudié une telle expérience d’obéissance à grande échelle. Et j’ai été surpris qu’une nouvelle forme d’union sacrée justifiant la suspension des libertés et gouvernement sans contrôle ait pu se répéter presqu’un siècle après à l’identique. »
Visiblement, Nicolas Mariot n’est pas lecteur de France-Soir où nous questionnions, par une analyse de comparaisons entre pays, les aberrations du confinement dans un article publié en juin 2020 : « Le confinement, tout ce que l’on ne vous a pas dit : aberration humaine, sanitaire, économique ». Cependant, il aurait pu dialoguer avec son collègue Laurent Mucchielli et lui apporter son soutien. Il a été interviewé à plusieurs reprises par France-Soir.
L’article du CNRS a été Immédiatement salué par le Professeur Philippe Parola :
À lire ! @LMucchielli du @CNRS a été harcelé très tôt après ses premières analyses… comme moi, et ça continue … Pourtant, les études à travers le monde ont montré que le #confinement ça ne sert… (flashback 2021,😅): https://t.co/dOGIRPX2Xu https://t.co/NKiHY3rDdf
— Prof. Philippe PAROLA (@Philippe_Parola) April 17, 2024
Une série de tweets rappelait les interviews du sociologue Laurent Mucchielli dans France-Soir :
Dans les faits @CNRS aurait dû écouter @LMucchielli, respecter l’esprit critique et la science.https://t.co/srga7D8qen https://t.co/xsY4u5VAr5
— Xavier Azalbert ◻ (@xazalbert) April 17, 2024
Et c’est sans oublier les travaux du chercheur Jean-François Lesgards et sa lettre d’information à la représentation nationale sur le virus, les traitements et la vaccination qui en juillet 2021 concluait par :
« Je sais que traduire tout cela en propositions et actes politiques ne se fait pas si simplement. Je sais la désinformation et les pressions que vous subissez. Je pense que l’information que je vous partage ici est essentielle cependant pour votre réflexion.
Mais je veux le dire fortement cependant : si vous faites seulement le choix d’une vaccination obligatoire (je passe sur l’aspect des libertés auxquelles je sais que vous êtes attachés), vous relirez mon courrier avec un autre œil en novembre en observant l’inefficacité totale cette mesure déconnectée de la science et du bon sens. »
Sans oublier bien sur l’invisibilisation de l’ancien directeur de recherche au CNRS Jean-Pierre Petit et ses travaux sur la MHD (magnétohydrodynamique) qui donnera aux Russes une supériorité militaire avec les missiles hypersoniques – mais c’est malheureusement une autre histoire de chapelles dans la science française.
« C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt » Marguerite Yourcenar.