L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) appelle à une journée de mobilisation avec la fermeture de toutes les officines le jeudi 30 mai. Suite aux pénuries de médicament et les difficultés économiques qui touchent le milieu de la pharmacie, les professionnels prennent les devants en appelant à une grève afin de prévenir les risques de dégradation de l’accès aux soins que va engendrer une telle situation.
L’USPO appelle à une journée de mobilisation suite à un communiqué publié ce vendredi 19 avril. L’union de syndicats prévient du dépôt prochain d’un préavis de grève afin de protester contre les « risques » qui vont peser sur eux si la situation ne s’améliore pas. Le groupement affirme dans son communiqué que « Les menaces de dérégulation se concrétisent, les difficultés économiques s’intensifient, les pénuries de médicaments ne s’améliorent pas, voire se détériorent ».
Alors, ils invoquent la responsabilité du gouvernement et leur demande de faire plier les laboratoires. « Le Gouvernement doit accélérer pour renforcer la transparence des données et obliger les laboratoires à libérer les stocks de médicaments ».
Ces pénuries mènent à des situations intenables pour les professionnels, où ils doivent prendre leur responsabilité pour trouver des solutions temporaires avec les patients n’ayant plus accès à leur traitement. Ils déplorent que « les pharmaciens passent près de douze heures par semaine en moyenne pour trouver des solutions alternatives. »
En supplément à ce communiqué, une pétition est lancée, où ces derniers invitent les patients à signer pour affirmer leur « soutien pour maintenir un accès aux soins de qualité pour tous les patients et sur tous les territoires ».
Au-delà des pénuries, d’autres menaces comme les « plateformes de vente en ligne de médicaments (type Amazon) » ou « la vente en grande surface des médicaments » planent sur les officines. La conclusion que tire l’USPO est laconique : « Après la pénurie de médicament, l’État organise la pénurie de pharmacies. »