• mar. Mai 7th, 2024

un tourbillon de conflits sans fin, par Erik Kennes & Nina Wilén (Le Monde diplomatique, mai 2024)

ByVeritatis

Avr 26, 2024


Des décennies d’activisme diplomatique, une longue série d’accords nationaux et régionaux n’ont pas réussi à venir à bout d’un conflit commencé à la chute du président Joseph Mobutu Sese Soko en 1997, et qui n’a cessé de prendre de l’ampleur au fil du temps. Un quart de siècle plus tard, la République démocratique du Congo (RDC), pays géant au cœur du continent africain, demeure incapable d’empêcher les ingérences étrangères, de trouver la stabilité politique et de mettre un terme au calvaire des populations de l’Est massacrées et violentées.

Initialement signé le 24 février 2013 par onze États — Afrique du Sud, Angola, Burundi, Congo, Ouganda, République centrafricaine, RDC, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie, Zambie —, rejoints en 2014 par le Kenya et le Soudan, l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, dit accord-cadre d’Addis-Abeda (Éthiopie), reste la référence politique et diplomatique dans la zone des Grands Lacs africains. Mettant fin à ce qu’on a appelé la « seconde guerre du Congo » (lire « Trois décennies d’affrontements »), ce traité international, soutenu par l’Union africaine, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Organisation des Nations unies (ONU) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), vise à construire une solution durable aux conflits qui ravagent l’est de la RDC en s’attaquant à leurs causes fondamentales et en exigeant un engagement global de tous les États impliqués ou associés. Mais, en réalité, ces stipulations s’imposent surtout à la RDC et restent d’ordre général, comme la réforme du secteur de la sécurité, la consolidation de l’autorité de l’État, la décentralisation, le développement économique.

L’accord de 2013 est largement resté lettre morte. Pourtant, afin d’en concrétiser la mise en œuvre, un mécanisme de supervision régional réunit réguliè­rement les chefs d’État et de gouvernement signataires tandis que la RDC organise pour sa part un suivi national. Les charges incombant aux pays (…)

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