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La maire d’Amsterdam veut réguler le marché de la cocaïne et de la MDMA – Le Libre Penseur

ByVeritatis

Mai 2, 2024


Donc, si on comprend bien, cette responsable politique hollandaise nous explique que la police étant incapable de mettre fin au trafic de cocaïne, il faut légaliser cette drogue et la rendre accessible en cessant de la criminaliser ! Du coup, on devrait faire pareil pour la prostitution, les viols, les cambriolages et les braquages et pourquoi pas les assassinats… C’est une première historique, aucune nation au monde, aucune civilisation, aucune autorité politique n’a dans le passé autorisé l’utilisation de fléaux comme la drogue en les banalisant ! C’est exactement la même chose avec les jeux de hasards qui sont autorisés par les gouvernements alors que tous savent que ce sont des fléaux sociétaux destructeurs de familles.

Mais ce qui est comique dans le propos tenu par la maire d’Amsterdam est le fait d’estimer que si les autorités s’occupent de la vente de cocaïne cette consommation en deviendrait “civilisée” ! À quel moment un être humain peut dire de telles âneries sans recevoir une punition de goudron et de plumes et sans être éjecté de la cité !

Réguler le marché des drogues dures comme la cocaïne et la MDMA est pour la maire d’Amsterdam le seul moyen de combattre le narcotrafic et ses conséquences « désastreuses » sur l’économie et la sécurité de la capitale néerlandaise.

« On pourrait imaginer que la cocaïne puisse être obtenue auprès de pharmaciens ou via un modèle médical », avance dans un entretien avec l’AFP Femke Halsema. L’écologiste de 57 ans tient depuis 2018 les rênes de la ville connue mondialement pour ses coffeeshops et son effervescence commerciale et touristique.

L’envers du décor est, relate-t-elle, un monde sanglant et puissant qui brasse des milliards d’euros chaque année, perturbant l’économie et menaçant l’avenir de la jeunesse vulnérable de la capitale. « Je pense aussi que certaines drogues sont dangereuses et qu’il est sage de réduire leur consommation. »

Débattre d’un « modèle de marché civilisé »

Mais « la façon dont nous procédons n’aide pas (…) il va falloir réfléchir aux meilleurs moyens de réglementer les drogues », selon l’édile qui estime que la mise de la MDMA sur le marché devrait même être envisagée.

À Amsterdam, plaque tournante de l’économie de la drogue, 80 % des activités policières sont consacrées à combattre la criminalité liée aux stupéfiants, souligne-t-elle.

Elle qualifie les conséquences du narcotrafic de « désastreuses » dans sa ville, où la consommation de drogues dures est en outre, à l’instar d’autres capitales européennes, de plus en plus banalisée.

« Les prix de la cocaïne dans la rue sont restés exactement les mêmes, nous n’avons donc aucun effet », dit-elle. « Alors n’est-il pas ridicule que l’on confie le trafic de drogue aux criminels et que l’on n’essaye pas de trouver un modèle de marché civilisé ? »

Contre l’idée de criminaliser le consommateur

Cette prise de position est critiquée, notamment par le maire d’Anvers Bart de Wever, « grand partisan de la guerre contre la drogue », relate Femke Halsema. La ville portuaire belge est devenue ces dernières années la principale porte d’entrée de la cocaïne en Europe.

Les autorités d’un autre important point de passage, Rotterdam, visent un autre maillon de la chaîne et ont lancé l’année dernière une campagne visant les utilisateurs, martelant que chaque « ligne » ou « pilule » soutient les réseaux criminels.

« Les consommateurs sont-ils des criminels ? Je ne pense pas », et les criminaliser n’a pas eu les effets attendus outre-Atlantique, où les prisons sont surpeuplées et les effets sur la santé toujours désastreux, selon Femke Halsema.

Aux Pays-Bas, comme dans de nombreux pays, le débat est « émotionnel et moral. + Les drogues gâchent la santé, les drogues sont mauvaises, il est immoral de les utiliser + », résume-t-elle. « Et il y a rarement une discussion économique ou plus pragmatique ou financière à ce sujet ».

Comment « réguler » ?

Alors que le gouvernement national « conservateur » « ne veut pas en parler », Femke Halsema a ouvert une discussion internationale. Elle a invité fin janvier des responsables du monde entier pour discuter de « comment, et non si » les villes devraient réguler les drogues.

L’idée fait son chemin, selon le manifeste publié à l’issue de la conférence, notamment signé par le maire de la ville suisse de Bern et l’ancienne maire de la capitale colombienne, Bogota.


Photo d’illustration : La maire d’Amsterdam s’interroge sur la pertinence d’une interdiction stricte de la cocaïne et d’autres drogues telles que la MDMA, à l’heure où le narcotrafic prospère aux Pays-Bas. (EPA-EFE/KOEN VAN WEEL)

Julie Capelle

Le Télégramme

AFP

16 avril 2024



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