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Vers la fin du «rêve» sioniste

ByVeritatis

Mai 5, 2024


Le musicien Gilad Atzmon nous donne son analyse de la situation en Palestine occupée. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas optimiste puisqu’il prévoit la fuite en masse des juifs ashkénazes vers l’Europe, fuite qui aurait commencé.

Atzmon sait sans doute de quoi il parle puisque lui-même a quitté définitivement l’entité il y a a un certain nombre d’années tout en renonçant au judaïsme.

Il est aujourd’hui citoyen britannique et, en marge de son travail artistique, il dénonce de manière radicale le sionisme.

Il publie aujourd’hui seulement sur X (ex-Twitter) et sur Facebook

*

par Gilad Atzmon

Dans ce court article, nous découvrirons la dynamique par laquelle les juifs ashkénazes sionistes ont forcé les juifs arabes à quitter leur pays et à faire l’Aliya pour être la chair à canon d’Israël. Mais aujourd’hui, alors que la situation est fatale, les descendants de ces sionistes ashkénazes fuient vers l’Europe, laissant derrière eux les juifs arabes pour faire face au désordre qu’ils ont eux-mêmes créé.

Le sionisme est né en Europe. Il s’agissait essentiellement d’un mouvement de libération ashkénaze. Certains agitateurs juifs européens laïcs reconnaissaient que la culture juive européenne n’était pas saine : elle était trop capitaliste, exploiteuse, non productive, détachée du sol et aliénée de la condition humaine générale.

Les premiers sionistes ont juré d’arranger tout ça par le biais du «retour à la maison». Ils croyaient que les juifs européens sont ce qu’ils sont parce qu’ils n’ont pas de terre à eux.

Les juifs arabes ne faisaient pas partie des premières révolutions sionistes. Ils ont prospéré dans le monde musulman et arabe pendant des centaines d’années. Ils n’ont pas subi de persécutions, encore moins de pogroms ou d’holocaustes, mais cela était sur le point de changer.

En 1948, Ben Gourion, le premier Premier ministre israélien, réalisa qu’il avait besoin de beaucoup plus de soldats juifs pour soutenir le rêve d’une patrie juive. Les juifs américains n’avaient pas l’intention de quitter leur Médina dorée et de faire leur Aliya. Faire venir les juifs arabes était la seule voie praticable pour le jeune Israël.

Dans les années 1950, Israël a investi beaucoup d’efforts pour forcer les juifs arabes à faire leur Aliya depuis le Yémen, l’Irak, du Maroc, la Tunisie, etc. Lorsque les juifs arabes étaient réticents à rejoindre le rêve sioniste, les Ashkénazes privilégiés du Mossad posaient des bombes dans leurs synagogues pour les pousser dans la «bonne direction». Si vous ne me faites pas confiance sur ce point, recherchez Naeim Giladi sur le net. Vous pouvez lire son récit à ce sujet.

Les juifs arabes ont été amenés en Israël comme chair à canon. Le jeune Israël avait besoin de gens pour vivre dans les nouvelles villes frontalières. Il fallait beaucoup plus de soldats pour défendre le nouvel État juif. Et il fallait beaucoup de juifs pour constituer une majorité démographique. Les juifs arabes étaient soumis à une vile discrimination raciste de la part de leurs «frères» sionistes ashkénazes. Les juifs yéménites ont été soumis à des expériences médicales extrêmes et non consenties. Leurs bambins étaient emmenés par des Ashkénazes privilégiés et vendus à de riches juifs. Encore une fois, si vous pensez que j’invente ces histoires, recherchez «l’affaire des enfants yéménites». Les juifs arabes étaient surnommés le deuxième Israël, même à l’époque où ils devenaient la grande majorité.

Mais le programme ashkénaze n’a pas fonctionné comme prévu. Les juifs arabes, une fois en Israël, n’ont pas adhéré au projet sioniste travailliste. Ils ont dû faire un effort supplémentaire pour se distinguer de «l’ennemi», c’est-à-dire des Arabes. Ils sont devenus des sionistes d’extrême droite. Ils sont devenus l’épine dorsale du parti Likoud et d’autres partis israéliens anti-arabes. Pourtant, petit à petit, ils sont devenus plus influents politiquement et culturellement, ce qui est en fait une bonne chose pour Israël.

Ce changement en Israël n’a pas été bien accueilli par les Ashkénazes privilégiés et leur progéniture ultra-privilégiée. Ils n’aimaient pas que le deuxième Israël devienne le premier. Ils n’aimaient pas l’influence croissante des juifs arabes et Israël devenant de plus en plus oriental. Au cours des deux dernières décennies, la plupart des juifs ashkénazes ont réussi à obtenir des passeports européens ou étrangers en fonction de leur ascendance. Étant privilégiés, ils s’achetaient une voie de sortie de la région, acceptant l’idée qu’il n’y avait pas d’avenir pour le pays que leurs parents et ancêtres prétendaient posséder. 

Les juifs iraniens, irakiens, syriens ou yéménites ne bénéficient pas de ce privilège. Ils ont été violés jusqu’à faire l’Aliya par leurs frères ashkénazes. Ils se retrouvent désormais avec le monstre créé par le sionisme. Ils devront faire face à la colère des Arabes. Ils sont seuls face à cette situation alors que leurs frères ashkénazes partent en masse, acceptant que le désastre qu’ils ont créé ne peut pas être corrigé

source : Gilad Atzmon via Mounadil al Djazaïri

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