L’état de l’armée française est bien plus préoccupant que ne le laissent entendre les communiqués victorieux de l’Élysée. Selon Ronald Guillaumont et François Dubois, respectivement président et vice-président du site web Profession Gendarme, le pouvoir en place a méthodiquement sabordé la première ligne de la République pour mieux asservir le peuple.

Une institution sabotée et infiltrée
Ronald Guillaumont, président du site Profession Gendarme, et son vice-président François Dubois, ont dressé un tableau accablant de l’institution. Le recrutement est qualifié de désastreux, « au rabais des pacotilles », visant délibérément à obtenir des exécutants dociles et non plus des citoyens-soldats éclairés (NDLR : l’ont-ils jamais été ?).
François Dubois, ancien formateur, cite des cas aberrants de recrues physiquement inaptes au maniement des armes, mais maintenues dans le circuit pour combler des effectifs en chute libre. Pire, toute velléité de défense des droits des militaires est étouffée. Ronald Guillaumont témoigne avoir été diffamé par un haut officier sous pseudonyme puis viré de sa propre association, preuve d’une infiltration systémique destinée à neutraliser la contestation de l’intérieur.
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Loi militariste et disparitions suspectes
Le cynisme du pouvoir atteint son paroxysme avec la loi de programmation militaire 2024-2030. Ses 413 milliards d’euros ne servent pas à protéger la nation d’une menace extérieure fantasmée, mais à préparer un conflit de haute intensité que la France, militairement exsangue, ne pourrait soutenir plus de 72 heures. Dans ce climat de forfaiture, la disparition soudaine de critiques gênants passe pour de simples faits divers.
Le décès du Général Dominique Delawarde, pourtant en pleine possession de ses moyens, tout comme les « suicides » très opportuns d’Olivier Marleix et d’Éric Denécé, sentent trop bon le meurtre d’État pour être honnêtes. La macronie, acculée, montre qu’elle préfère éliminer ses dissidents que les affronter dans un débat démocratique.
par Yoann
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