La Confédération paysanne se joindra au mouvement du 10 septembre


La Confédération paysanne, 3ᵉ syndicat agricole français, a annoncé mercredi son intention de participer au mouvement de colère multisectoriel prévu le 10 septembre, contrairement à sa rivale la FNSEA, et manifestera jeudi à Bruxelles pour s’opposer à l’accord UE-Mercosur.

Au terme d’un été marqué par les sécheresses et les maladies animales, « on attend toujours des réponses concrètes aux colères agricoles », au besoin « simplement de vivre dignement de notre métier », a expliqué son porte-parole Thomas Gibert lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat à Paris.

« C’est pour cela que l’on se sent entièrement légitime à participer à ce mouvement, en convergence avec l’ensemble des colères qui s’agrègent autour de cette date du 10 septembre (…) Nous serons présents et on va clairement appeler à rejoindre les mobilisations et à en organiser », a-t-il ajouté.

Après la poussée de dermatose nodulaire contagieuse des bovins, le syndicat, qui refusait un abattage total des foyers, accuse le gouvernement de refus de « concertation avec tous les partenaires agricoles ».

Face à la sécheresse et aux feux records, il déplore les « fausses solutions » que sont pour lui les grandes retenues d’eau, ou les mesures de la loi Duplomb, « destinées à l’agro-industrie ». Il appelle à « repenser l’agriculture méditerranéenne, l’occupation des sols, les enjeux liés au pastoralisme ».

Devant l’impossibilité de nombreux agriculteurs de souscrire une assurance climatique, il propose un « fonds mutuel et solidaire », abondé par toute la chaîne agro-alimentaire, des vendeurs de matériel agricole à la grande distribution : « ce n’est pas normal que dans la profession, il n’y ait que le monde paysan qui participe aux risques », a dit M. Gibert.

L’appel « Bloquons tout » le 10 septembre est né sur les réseaux sociaux, et les autorités attendent des actions diverses sur tout le territoire.

La FNSEA, 1ᵉʳ syndicat agricole, a indiqué qu’il n’y participerait pas, pour éviter une « récupération politique », annonçant plutôt une mobilisation « cet automne », aux formes à définir, sur ses propres revendications.

Sur l’accord de libre-échange avec des pays du Mercosur, dont Bruxelles a lancé mercredi le processus de ratification, la Confédération paysanne manifestera à Bruxelles jeudi, avec le mouvement Via Campesina, pour appeler « les États européens et tous les eurodéputés (à s’y opposer), en appelant aussi fortement l’État français à être plus clair dans sa position ».

« On refuse cet accord qui va augmenter les quotas d’importations. C’est accepter un suicide de l’agriculture française », a dit Stéphane Galais, autre porte-parole de l’organisation.





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