Dermatose bovine, la Coordination rurale évacuée des services de l’Etat à Toulouse


Une cinquantaine d’agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont été évacués dans le calme, jeudi, des locaux de l’État à Toulouse qu’ils refusaient de quitter avant d’avoir joint la ministre de l’Agriculture à propos de la dermatose nodulaire contagieuse.

Ces représentants de la CR dans le sud-ouest ont été évacués par des CRS peu avant 18H00, selon un photographe et un JRI de l’AFP, après avoir échangé pendant environ deux heures au siège de la Direction départementale de la protection des populations de Haute-Garonne (DDPP) avec le directeur de ce service notamment chargé de la surveillance sanitaire des élevages, ainsi que celui de la Direction régionale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DRAAF).

Les deux directeurs avaient pu quitter vers 17h30 le bâtiment, autour duquel étaient postés plusieurs dizaines de CRS, mais les syndicalistes entendaient rester sur place.

Le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a dans un communiqué « condamné fermement le mode d’action employé, d’autant plus qu’un dialogue avait déjà eu lieu avec la Coordination rurale de la Haute-Garonne, reçue en préfecture la semaine dernière ».

« On exige l’arrêt de l’abattage des cheptels en lien avec la dermatose nodulaire car cette maladie tue moins de 5 % des animaux infectés. Pour nous ça n’a pas de sens », a expliqué avant l’évacuation par téléphone à l’AFP Pierre-Guillaume Mercadal, le porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne (CR82), assurant ne vouloir que « trois minutes » de temps de la ministre Annie Genevard par téléphone.

Sollicité par l’AFP, le ministère n’a pas souhaité faire de commentaire.

La présidente du syndicat agricole Véronique Le Floc’h, ainsi que son secrétaire général Christian Convers, devaient justement être reçus jeudi en fin d’après-midi par Annie Genevard, un entretien inscrit à l’agenda de la ministre, a indiqué à l’AFP M. Convers, qui a dit ne pas avoir eu connaissance de l’action menée à Toulouse.

« Notre but, c’est qu’il n’y ait pas de violence », a assuré M. Mercadal, coutumier d’actions coup de poing, précisant toutefois que « si jamais ça doit dégénérer et qu’ils veulent forcer un éleveur à abattre son cheptel, on sera des centaines de la Coordination rurale à aller chez cet éleveur » et « on se battra si nécessaire ».

La Coordination rurale a déjà participé à des blocages d’abattage en Savoie et en Haute-Savoie, où la maladie a émergé fin juin. Si elle a été circonscrite depuis dans cette région, des foyers ont été recensés ensuite dans le Jura mais aussi dans les Pyrénées-Orientales.

La CR, comme la Confédération paysanne, s’oppose à l’abattage total des foyers infectés, qui fait partie de la stratégie d’éradication totale de la maladie lancée par le gouvernement.

La ministre Annie Genevard affirme que ces abattages sont nécessaires bien que psychologiquement très éprouvants pour les éleveurs, que le gouvernement a promis d’accompagner.





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