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Le Rassemblement National : une opposition placebo ?

ByVeritatis

Mai 15, 2024


Le 2 mai 2024, lors du débat télévisuel sur les élections européennes, Valérie Hayer déclarait à Jordan Bardella :

Faut-il comprendre que, selon Renaissance, dans l’imaginaire collectif, Didier Raoult est devenu l’archétype de celui qui a perdu toute crédibilité ?

Ce rappel à la crise de la covid-19 aurait pu être l’occasion pour Jordan Bardella de parler de la position du Rassemblement National (RN) sur la covid-19. En effet, le 28 juillet 2020, le RN sortait « Le Livre Noir du Coronavirus : Du fiasco à l’abîme » annoncé par un tweet et suivi d’une conférence de presse.

Dans ce livre, le RN écrivait : « La chloroquine est alors devenue la « molécule populiste », illustrant le mépris de certaines élites scientifiques ou parisiennes et de leurs relais médiatiques pour les solutions trop simples et peu onéreuses. 

[…] Une chose est sûre, dès le début, Olivier Véran aurait dû sans attendre expérimenter le protocole Raoult à la lettre pour vérifier sa pertinence, avec l’intention d’agir pour le bien commun et la vérité scientifique, même si elle ne plaisait pas à ses réseaux pharmaceutiques. […] 

Sur ce sujet aussi, le ministre de la Santé a failli, et l’étude internationale Discovery a tourné au fiasco, avant qu’Olivier Véran ne profite des mauvais résultats de la désormais très contestée étude du « Lancet » pour une interdiction de la prescription opportuniste et la fin de l’étude Hycovid du CHU d’Angers. »

Chloroquine : la molécule populiste

Pourtant, les données portant sur 30 423 patients de l’IHU Méditerranée aboutissent à une diminution de la mortalité brute de 84 % (OR = 0,16) et ajustée de 45 % (OR = 0,55) selon l’équipe soignante de l’IHU dans une étude publiée en octobre 2023 après revue par les pairs. À ce jour, cette étude n’a pas fait l’objet d’une contestation sur les résultats. Cependant, certains cherchent à faire reclassifier les données comme étant un essai clinique sauvage alors qu’il s’agit d’une analyse rétrospective des patients soignés au CHU de Marseille. Ce dernier a donné son accord pour l’exploitation des données à but de publications scientifiques dans l’intérêt de la science médicale (autorisations 2020-151 et 2020-152 inscrites au registre des activités de traitements de l’AP-HM pour la période du 27 avril 2020 étendue jusqu’au 31 décembre 2021). De plus, ces résultats sont confirmés dans de nombreuses publications de par le monde entier, que l’on peut retrouver sur le site c19early.org qui recense plus de 4 000 études sur les traitements précoces.

C19early

Une seconde analyse indépendante des données des patients pris en charge à l’IHU Méditerrannée (pôle maladie infectieuse au sein du CHU de Marseille) avec un protocole de soin comprenant la bithérapie azithromycine/hydroxychloroquine, aboutit même à une réduction de la mortalité ajustée de 58 %. Cette étude publiée, dans un journal à comité de lecture, n’a pas plus attiré de critique scientifique selon les règles d’éthiques des publications scientifiques (COPE). 

Pourquoi le Rassemblement National ne communique-t-il plus sur le succès de la bithérapie azithromycine/hydroxychloroquine, confirmé par la littérature scientifique ?

Dans « Le Livre Noir du Coronavirus », le RN indiquait également : « Enfin, on devra s’interroger sur les raisons qui ont poussé le Gouvernement par le décret du 28 mars 2020 à faciliter l’emploi du Rivotril dans les EHPAD. ».

Extrait Livre noir

De plus, le 7 juillet 2020, la Mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19 a abordé ce sujet. Il y est question de « décret rivotril », de « groupes d’intervention rapide (GIR) » de « protocole de fin de vie », de « protocole palliatif covid », d’ « injection de rivotril par infuseur » (p13). On peut lire également : « En injectant du rivotril en intraveineuse, on aggravait la détresse respiratoire. Ces patients n’ont pas été évacués en réanimation ; ce sont des cercueils qu’on a évacués au cimetière. » (p24).

Pourquoi, depuis les élections législatives de 2022, le RN, fort de ses 89 députés, n’a-t-il pas relancé les investigations ?

L’association entre la crise de la covid-19, l’extrême droite et le RN semble être un leitmotiv.

Lors de la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron ne déclarait-il pas : « Si l’extrême droite, il y a cinq ans, avait gagné, vous n’auriez pas eu de vaccin parce qu’on serait sorti de l’Europe. […] Vous auriez peut-être eu de l’hydroxychloroquine puisque c’étaient les convictions du moment. […] Vous auriez été vacciné en décembre et dévacciné en janvier. » ?

Plus récemment (le 1er mai 2024) le Jean-Noël Barrot (Ministre délégué chargé de l’Europe) ne déclarait-il pas : « Si le RN avait géré la crise de la Covid-19, nous aurions reçu des vaccins russes et de l’hydroxychloroquine. » ? 

Or, une analyse des données des 30 423 patients soignés à l’IHU Méditerranée « conclut à l’absence d’efficacité des vaccins covid-19 et à un effet aggravant de la vaccination sur la maladie dans de nombreux cas ». Cette étude était aussi publiée dans une revue à comité de lecture sans faire l’objet de critique scientifique.

Plusieurs questions se posent donc : 

  • Pourquoi le RN, fort de ses 89 députés, n’a-t-il pas lancé une enquête parlementaire ?
  • Pourquoi un parti politique n’exploite-t-il pas les données qui appuient sa position initiale ?
  • Pourquoi le lien de téléchargement du « Livre Noir du Coronavirus » ne fonctionne-t-il plus ? (vous pouvez retrouver le livre sur ce lien)
  • Le RN faisait-il déjà trop partie du « système » pour le critiquer davantage ?

Dans ce cas, la comparaison, mentionnée en début de cet article, ne semble pas flatteuse pour Didier Raoult.

Cela ne confirme-t-il pas l’opportunisme de situation du RN lors de la critique de la crise, ainsi que son silence quand il s’agit de questionner le rôle d’Ursula von der Leyen.  Von der Leyen sera pourtant devant un juge, à côté du président de Pfizer Albert Bourla, ce vendredi 17 mai 2024 dans le cadre d’une plainte pénale extrêmement sérieuse, avec, dans un rôle plus que douteux quant à l’intégrité : le parquet européen.  

Le RN, sans effet, telle une molécule politique inactivée, est-il confiné à un rôle d’opposition placebo ?





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