la gauche dénonce un flou budgétaire


6 mars 2025 à 18h07

Durée de lecture : 2 minutes

Les partis de gauche et écologistes sont sceptiques après l’allocution du chef de l’État. S’ils partagent le constat de « la menace russe » décrite par Emmanuel Macron le 5 mars, les responsables politiques du Nouveau Front populaire ont fustigé le flou budgétaire entourant son plan de réarmement. « Augmenter le budget de la défense […] nous ne sommes pas contre a priori, a ainsi réagi l’écologiste Marine Tondelier, mais faire payer l’économie de guerre aux plus précaires avec un budget austéritaire ? Ce sera toujours non. »

Mercredi 5 mars au soir lors de son allocution depuis l’Élysée, Emmanuel Macron a promis des « investissements supplémentaires » en matière de défense, tout en assurant que cela se ferait « sans que les impôts ne soient augmentés ». « Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires, et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables », a-t-il prévenu.

Pour Marine Tondelier, « sans augmenter les impôts des plus riches, Emmanuel Macron ne pourra ni financer cet effort de guerre ni le faire accepter à la population ». Car, estime-t-elle, « si la solidarité avec l’Ukraine se traduit par des coupes budgétaires supplémentaires, le soutien à l’Ukraine chutera dans l’opinion. Et cela fera doublement le jeu de l’extrême droite ».

Même son de cloche chez les socialistes : « Le soutien à l’Ukraine est un impératif, a écrit Olivier Faure sur le réseau social X. S’en donner les moyens ne peut pas passer par de nouveaux sacrifices pour les Français, la dégradation de nos services publics et l’abandon de la transition écologique. » Pour le secrétaire national du parti, « il faut enfin en appeler au patriotisme fiscal et faire contribuer les ultrariches ».

Chez La France insoumise, on dénonce « un discours va-t-en-guerre », selon les propos de Mathilde Panot. Emmanuel Macron « propose du sang et des larmes au peuple français pour une économie de guerre, a décrié la présidente du groupe à l’Assemblée nationale. Nous voulons une économie de paix et le respect du droit international ».

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