Deux élections présidentielles anticipées sous la Vème République


Dans ma tribune « Les Français plus logiques que le microcosme« , j’ai contesté l’idée qu’une démission du président de la République (souhaitée par 61 % des Français) équivaudrait à un « chaos présidentiel » venant s’ajouter à un « chaos législatif ».

A l’appui de mon propos, j’ai cité l’exemple de l’élection présidentielle de 1969, qui faisait suite à la démission du général de Gaulle consécutive à l’échec du référendum du 27 avril sur la régionalisation et la fusion du Sénat et du Conseil économique et social (il n’était pas encore environnemental). Le 15 juin, Georges Pompidou devenait le deuxième président de la Vᵉ République.

Je souhaite compléter ici mon texte du 9 janvier.

Outre la démission d’un Président en exercice, il existe en effet une autre cause d’élection présidentielle anticipée. C’est le décès d’un chef de l’Etat en cours de mandat.

Ce n’est pas qu’une hypothèse d’école. La situation s’est produite quand le septennat de Georges Pompidou a été interrompu par son décès le 2 avril 1974. Le président du Sénat, Alain Poher, a alors assumé l’intérim de la présidence de la République, comme en 1969. Le 19 mai, Valéry Giscard d’Estaing était élu président de la République.

Au cours de ses 16 premières années d’existence, la Vᵉ République avait donc connu les deux cas de figure. Et le peuple français avait alors élu un nouveau président de la République.

Aux partis politiques de s’organiser et de travailler en conséquence ! La durée du mandat présidentiel a pour seul objet de fixer le terme du mandat. Cela n’exclut pas qu’il puisse être interrompu sans que ce soit pour autant un « chaos présidentiel ». L’expérience l’a montré, et même démontré.

Alain Tranchant

 





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