L’artificialisation des sols réduit notamment la capacité des nappes souterraines à se recharger. – Pexels/CC/Gu Bra
L’artificialisation des sols réduit notamment la capacité des nappes souterraines à se recharger. – Pexels/CC/Gu Bra
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La problématique, longtemps circonscrite au pourtour méditerranéen, concerne aussi l’Île-de-France. Dans un rapport publié le 17 mars, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que la région va devenir de plus en plus vulnérable aux sécheresses, en raison du dérèglement climatique. Et sans mesure de prévention, la facture s’annonce lourde, prévient l’organisation.
À l’horizon 2100, un épisode de sécheresse majeur pourrait « gravement perturber les activités économiques » et engendrer jusqu’à 2,5 milliards d’euros de pertes de production agricole et manufacturière. Dès 2050, le coût des sécheresses dans la région pourrait atteindre 1,4 milliard d’euros.
Alors que l’Île-de-France a déjà subi une augmentation des températures moyennes de 2 °C depuis 1990, selon le rapport de l’OCDE, « la région devrait observer une baisse des précipitations estivales et une amplification de l’évapotranspiration sous l’effet de l’augmentation continue des températures ». Par ailleurs, les habitants des grandes villes sont plus vulnérables au manque d’eau en raison de l’artificialisation des sols qui réduit la capacité des nappes souterraines à se recharger.
Parallèlement, les besoins en eau des 12 millions d’habitants vont augmenter : la population va croître de 5 % d’ici à vingt-cinq ans et les besoins en eau de l’agriculture, qui représente la moitié de la superficie de l’Île-de-France, pourraient augmenter de 45 % d’ici 2050 selon les trajectoires actuelles, note l’OCDE.
Parmi les pistes, l’organisation préconise de réduire le volume des prélèvements en réutilisant par exemple « les eaux industrielles et la collecte des eaux de pluie et de drainage pour l’irrigation communale et domestique ».
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