• ven. Sep 20th, 2024

L’ONU bouge encore, par Richard Gowan (Le Monde diplomatique, juin 2024)

ByVeritatis

Juin 11, 2024


En septembre aura lieu le Sommet de l’avenir

Alors que les guerres d’Ukraine et de Gaza paralysent le Conseil de sécurité des Nations unies, les diplomates continuent de négocier des traités importants au sein de l’organisation mondiale. Pour le secrétaire général António Guterres, qui organise un Sommet de l’avenir en septembre prochain, il faudra choisir entre « effondrement ou relance » de la coopération internationale.

JPEG - 82.3 ko

John Gerrard. – « Flare (Oceania) » (Flamboiement), 2022

© ADAGP, Paris, 2024 – Pace Gallery, New York

Les ambassadeurs et les diplomates en poste à l’Organisation des Nations unies (ONU) peuvent au moins s’accorder sur deux choses. La première, c’est que leur institution aurait besoin de réformes profondes pour relever les défis planétaires, du changement climatique à la régulation de l’intelligence artificielle (IA). La seconde, c’est que, dans un contexte d’intenses tensions politiques, les membres de l’ONU pourraient juger ardu, voire impossible, de s’entendre sur quelque réforme que ce soit. Certes, à New York, chacun se prépare au Sommet de l’avenir, qui doit réunir les dirigeants de la planète en septembre prochain avec l’ambition de réparer les défaillances du système multilatéral. Mais ces négociations risquent fort d’accentuer les divisions auxquelles elles sont censées remédier.

Le Sommet de l’avenir est le fruit des cogitations du secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres. L’ancien premier ministre portugais fait souvent montre d’un esprit critique rafraîchissant au sujet de l’organisation qu’il dirige. Il la considère comme inefficace et en décalage par rapport aux évolutions de la science et de l’économie mondiale. Fasciné par les grandes questions concernant le devenir de l’humanité, M. Guterres est convaincu que l’ONU ne doit pas seulement réagir aux crises au coup par coup, mais aussi contribuer concrètement à rendre la planète vivable pour les générations futures.

En 2021, il a esquissé cette vision dans un rapport intitulé « Notre programme commun ». M. Guterres espérait que la pandémie de Covid-19 persuaderait les dirigeants du globe de la nécessité d’une coopération et d’une solidarité renforcées. Il mettait en évidence une série de domaines dans lesquels une régulation internationale est impérative : non seulement la santé, mais aussi l’IA ou l’exploration spatiale. Il appelait de ses vœux un sommet spécial en vue de combler ces lacunes et de « forger un nouveau consensus mondial sur ce à quoi notre avenir devrait ressembler et sur les moyens que nous pouvons déployer (…)

Taille de l’article complet : 2 263 mots.

Cet article est réservé aux abonnés

Lycées, bibliothèques, administrations, entreprises,
accédez à la base de données en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 à nos jours.
Retrouvez cette offre spécifique.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *