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les députés mécontents après un accord avec le Fonds saoudien pour le développement — RT en français

ByVeritatis

Juin 13, 2024



En adoptant un accord de prêt entre la République tunisienne et le Fonds saoudien pour le développement, le 12 juin, des députés tunisiens ont exprimé leur mécontentement, regrettant que leurs travaux se limitent à adopter des accords de crédit. L’accord avec l’Arabie saoudite doit redynamiser le secteur du phosphate dans le pays.

Lors de l’examen d’un projet de loi concernant l’adoption d’un accord de crédit du Fonds saoudien, des députés de l’Assemblée des représentants du peuple, la chambre basse du Parlement tunisien, ont critiqué, le 12 juin, le fait que leurs travaux se limitaient principalement à adopter des projets de loi liés à des prêts.

Destiné à cofinancer le projet de rénovation du réseau ferroviaire exploité pour le transport du phosphate, l’accord de prêt du Fonds saoudien pour le développement, conclu en février dernier, est d’une valeur totale de 172,2 millions de dinars (51,2 millions d’euros) remboursable sur 20 ans avec un délai de grâce de cinq ans. D’après un communiqué de l’ARP, le texte a été adopté avec 93 votes favorables, tandis que neuf parlementaires ont refusé et 16 autres se sont abstenus.

Les membres de l’ARP défavorables ont regretté les conséquences d’une approche simpliste de l’emprunt et la dépendance unique à ces financements. Ils se sont déclarés «préoccupés des résultats qui pourraient conduire le pays à se soumettre aux exigences du Fonds monétaire international (FMI)», d’après le site tunisien Tuniscope.

Les parlementaires ont mis l’accent sur l’importance de choisir des gestionnaires compétents pour les projets financés par ces crédits pour respecter les délais. Certains d’entre eux ont appelé à la mise en place d’un «plan concret pour apaiser les tensions et améliorer le climat social dans le bassin minier de Gafsa» et à «mettre fin à la fuite des compétences de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) vers d’autres pays africains».

La solution ultime pour la problématique du transport de phosphate tunisien ?

Les problématiques structurelles auxquelles la société de production CPG et la société de transformation du phosphate (Complexe chimique tunisien et Société tuniso-indienne des engrais) ainsi que la Société nationale des chemins de fer tunisiens sont confrontées ont conduit à un recul notable du secteur du phosphate. D’après le site L’Économiste maghrébin, la contribution de celui-ci au PIB est estimée à seulement 6% des exportations du pays contre une contribution de 10% avant 2010.

Le SFD avait annoncé, le 23 février dernier, la signature d’un accord de prêt de développement entre son directeur général Sultan Al-Marshad et la ministre tunisienne de l’Économie et de la Planification Feryel Ouerghi, en présence de Rabie Majidi, ancien ministre des Transports, et de l’ambassadeur du royaume à Tunis Abdulaziz bin Ali Al-Saqr. Le soutien financier est destiné à cofinancer le projet de renouvellement et de développement du réseau ferroviaire de transport du phosphate en Tunisie.

Le projet en question comprendra une partie du réseau de transport du phosphate situé dans le sud de la Tunisie, réparti entre les gouvernorats de Sfax, Kébili et Gabès. Il doit contribuer ainsi au renouvellement d’environ 190 kilomètres du réseau ferroviaire, visant à augmenter la capacité de transport du phosphate. Il participera également à la création d’opportunités d’emploi, mais aussi à réduire les congestions sur le réseau routier.

Il vise à permettre aux entreprises liées au secteur du phosphate de reprendre leur souffle, afin d’aider au réveil économique du sud du pays.



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