• ven. Sep 20th, 2024

purge, vengeance ou anticipation ?

ByVeritatis

Juin 16, 2024


En vérité, la mésaventure de Corbières, Garrido, Simonnet and Co n’est pas imputable à Jean-Luc Mélenchon, mais à Emmanuel Macron qui, en dissolvant l’Assemblée nationale leur a arraché le bouclier à l’abri duquel ils travaillaient, sans trop se cacher, mais sans être prêts, à l’éclatement de LFI.

Depuis des années, ils multipliaient les occasions de tacler LFI et son fondateur (violent, brutal, clivant). Ils s’engouffrèrent dans les campagnes de la droite sur la qualification du Hamas par LFI et sur son antisémitisme supposé. Sur les médisances de Roussel et de Glucksmann, on ne les entendit pas. Ils furent muets devant les insultes proférées contre Mélenchon (pourri, ta gueule). A contrario, ils ne nous laissèrent pas oublier leS violenceS conjugaleS de Quatennens (au pluriel dans la bouche de Cl. Autain) : une gifle donnée en 2022, avouée, payée.

Pendant la campagne des européennes, la plupart avaient tous les jours piscine.

Quatennens, dans l’intérêt du Nouveau Front populaire, et pour désarmer ses ennemis et des faux amis de LFI, renonce à être candidat aux législatives de juin/juillet 2024. La gauche sera amputée d’une intelligence, d’une voix, d’une droiture exceptionnelles. Quant aux agressions sexuelles, viols, imputables à des figures de la droite (dont certains députés, un ministre), elles n’occupent pas trop (ou pas du tout) ceux qui ont eu la peau de Quatennens après deux ans d’efforts opiniâtres.

On va voir comment ils se tairont sur les propos de Johanna Sylvain, l’ex-compagne de Ruffin, qui révèle dans un livre l’épreuve que fut leur concubinage pendant cinq ans (« Que François se soit comporté avec moi comme il l’a fait est aussi un problème politique »).

On a su que ces conjurés (dont plusieurs ne seraient rien sans Mélenchon et la NUPES) avaient eu au moins une réunion secrète avec des PCF, PS et EELV, avec la bénédiction d’un richissime sponsor éventuel.

Ils n’avaient pas prévu que la décision de Macron donnerait l’occasion à LFI de dire en quelque sorte : Puisque on peut redistribuer les cartes, on ne veut plus de ces bâtons machinchoses qui vous glissent entre les doigts et trahiront une éventuelle majorité future. On va présenter des éléments sûrs et fidèles.

Ce n’est donc pas une « purge » une « épuration » par un leader « caractériel », une « vengeance », mais une décision politique après une « analyse concrète de la situation concrète » (Lénine) dans une hypothèse de victoire.

C’est peut-être aussi une œuvre salutaire en matière de morale politique.

Théophraste R. Auteur futur de l’essai : « Différence entre dissident et traître ».





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *