Pollution aux PFAS: 11 communes du Haut-Rhin coupées de l’eau du robinet


Le 5 mai 2025, un arrêté préfectoral a interdit l’eau du robinet aux populations vulnérables dans 11 communes du Haut-Rhin, près de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Une décision due à une contamination aux PFAS, des polluants chimiques persistants issus de mousses anti-incendie utilisées autrefois. 

Dans la région de Saint-Louis, il ne faut plus boire l’eau du robinet. Environ 3 000 habitants sont concernés, alors que les autorités locales peinent à financer une dépollution estimée à 20 millions d’euros. L’alerte est claire : femmes enceintes, nourrissons, personnes immunodéprimées… 5 % de la population est visée par une interdiction préfectorale liée à la présence excessive de PFAS, ces « polluants éternels » bien connus pour leur ténacité environnementale et leurs effets néfastes sur la santé humaine.

Le poison, ici, a un nom et une adresse : l’aéroport de Bâle-Mulhouse. C’est là que des mousses anti-incendie, riches en PFAS, ont été massivement utilisées par les pompiers pendant des années. Aujourd’hui, les nappes phréatiques en sont imbibées. « La préfecture impose maintenant à court terme de mettre en place des unités mobiles de filtration », explique Bruno Wollenschneider, président de l’ADRA, cité par France Info. À moyen terme, trois usines de traitement seront nécessaires, pour un coût total estimé à 20 millions d’euros. Et pour l’instant, l’agglo n’a que 4 millions dans les caisses, selon Ici Alsace.

Face à ce casse-tête financier, les élus se tournent vers l’EuroAirport et les institutions publiques. « Il faut absolument qu’on nous aide », martèle Jean-Marc Deichtmann, président de Saint-Louis Agglomération. Mais le président de l’ADRA, lui, ne veut pas que l’addition finisse dans l’assiette des riverains : « C’est à l’aéroport de Bâle-Mulhouse de payer, selon la règle du pollueur-payeur ». En attendant, on se demande ce qu’il faut boire, puisqu’on sait aussi que les bouteilles en plastiques ne sont pas de parfaits contenants…





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *