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Et, ça continue encore et encore ! C’est que le début. D’accord, d’accord

ByVeritatis

Juil 26, 2024


« Quelque chose vient de tomber » (Francis Cabrel) Encore et encore (Clip officiel) (youtube.com), et comme d’habitude avec « Paris 2024 », c’est du lourd. Du très lourd, même. Les salariés de l’hôtel parisien qui a été privatisé par le Comité International Olympique (CIO) sont en grève. Ils réclament des augmentations de salaires. Leur slogan : « Hôtel de luxe, salaires de misère. » Et c’est la vérité : question budget, ça coince. En cette matière (et d’autres), on a d’ores et déjà battu tous les records.

« Paris 2024 » : une facture inoubliable !

La facture des Jeux Olympiques « Paris 2024 » va être quatre fois plus élevée (minimum) que celle de ceux de Londres en 2012. Et c’est sans compter le coût public pour assurer la sécurité.

« Une cérémonie d’ouverture inaccessible, sur des gradins temporaires non-couverts, sur une Seine sale, à écouter des chanteurs en play-back, sous la pluie, avec des billets hors de prix. C’est les J.O. Paris 2024. » (Bertrand Scholler)

Pour y chanter, Céline Dion a reçu un chèque de deux millions d’euros, et Aya Nakamura un chèque de sept cent mille euros. Soit un total de 2,7 millions d’euros, auquel il faut ajouter les sommes  (non communiquées) versées aux autres artistes également rémunérés. Aux J.O. de 2012, à Londres, Paul McCartney a chanté pour un euro. L’euro symbolique. C’était 100 % raccord avec les « valeurs » de l’olympisme, que, 12 ans plus tard, les gentils organisateurs (1) de « Paris 2024 » nous vendent donc deux millions de fois plus cher concernant la seule Céline Dion. Cela fait cher la chansonnette !

La nourriture n’est pas donnée non plus. Quelques exemples. 7 euros 50 le paquet de chips de 150 g, 4 euros 50 la glace, 3 euros 50 les cent grammes de pop-corn. Pareil les plats qui sont vendus à l’extérieur du Stade de France. Le plus cher est un cheeseburger à 11 euros. Les hot-dogs coûtent 9 euros 50, et les sandwichs au poulet et les ciabattas à la mozzarella 8 euros 50.

Même si, là, les organisateurs n’y sont pour rien à priori, ajoutez à cela les immenses perturbations intervenues sur le réseau SCNF. Elles sont dues à l’incendie criminel de plusieurs transformateurs électriques, et ont affecté 800.000 voyageurs. Des annulations en cascades et retards très importants pour les rares trains maintenus, qui cependant n’ont pas fait perdre son sens de l’humour au PDG de la SCNF. En effet, Jean-Pierre Farandou a déclaré ceci, sur BFMTV, à midi, à ce sujet : « Les responsables de ses coupures de courant sont des illuminés. »

 

Le principal suspect (pour de faux) est activement recherché :

Suspect pour de faux

Enfin, comble de la honte, et catastrophe pour l’image de la France à l’étranger et feue-sa renommée de jadis, les Anglais se plaignent de la nourriture qui est servie aux athlètes au village olympique. Elle serait à ce point inadaptée (et dégueulasse ?) qu’ils ont dû engager un chef. Un « chef anglais », en l’occurrence, aussi antinomiques que ces termes apparaissent, ma foi, à quiconque a goûté (contraint et forcé ?) à la « gastronomie anglaise. » Oui : encore un oxymore.

Et, vu comment c’est parti, cette série en cours d’errements, de manquements et de fautes grossières en tous genres n’est pas près de s’arrêter. (2)

Le désastre est tel, que seule la commission d’un attentat terroriste sanglant peut poser un voile (3) sur l’amateurisme coupable des organisateurs (4). Cela me fait craindre que sa survenance, hélas, n’est pas une hypothèse à écarter, nonobstant les immenses moyens mis en place pour l’empêcher autant que faire se peut. J’espère me tromper, évidemment. Mais outre le fait que, c’est vrai, la gravité extrême d’un drame de cette nature et d’un acabit aussi horrible que les attentats terroristes de 2015, cette gravité est telle, qu’en comparaison, elle renverrait l’amateurisme coupable des organisateurs de « Paris 2024 » au rang de simples peccadilles sans importance, et que, dès lors, à défaut de les leur pardonner, on aurait tôt fait de les oublier. Respect des morts oblige.

Je vous en reparlerai dans mon édito de demain ou de dimanche. Le sujet mérite qu’on y réfléchisse mûrement.

 

1) les G.O. de ce « Club Merd » : l’immense merdier annoncé et qui se confirme à tous les niveaux.

2) dit-on « près de s’arrêter » ou « prête à s’arrêter » ? « C’est vous qui voyez. Y’en a qu’ont essayé : ils ont eu des problèmes. » (Chevalier et Laspalles, tirade culte du sketch « Le train pour Pau »). C’était un clin d’œil à notre ami Hassan Céef, responsable CGT à Sud « Raïl », me souffle Faudel, l’ex-Petit Prince du « profilé d’acier posé sur des traverses et destiné à guider les roues des trains », dixit cette fois un Grand Robert qui était passionné de train quand il était petit. Comme Jean Castex.

3)  un linceul, plutôt, malheureusement : « LINCEUL: drap dans lequel on enveloppe un mort. »

4) un amateurisme d’autant plus coupable, s’il se trouve que les manquements constatés par rapport au cahier des charges, procèdent de détournements de fonds, et d’abus de biens sociaux et de recel, et non pas de l’incompétence qui est invoquée a minima. Leur manque ou absence de compétence, voire, carrément, des incapacités intellectuelles insuffisantes. À mon avis, c’est un combiné du tout. De ça aussi je vous reparlerai dans un prochain édito.





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