• ven. Sep 20th, 2024

ces prouesses inattendues réalisées par des animaux


Les Jeux Olympiques 2024 ont débuté vendredi 26 juillet, à Paris. Les meilleures athlètes du monde vont chaque jour tenter de battre de nouveaux records… Qui seraient sans aucun doute pulvérisés par nos amis les animaux, s’ils étaient invités à y participer. Qu’elle soit maîtresse en plongée, experte en escalade, combattante ou adepte du repos prolongé, chaque espèce possède des caractéristiques extraordinaires. Préparez-vous à être éblouis par ces champions hors du commun.

  • La barge rousse, marathonienne des airs

Un record de barge ! En octobre 2022, une barge rousse (Limosa lapponica) a effectué le plus long vol direct pour un oiseau : onze jours de vol sans escale et sans ravitaillement, sur 13 560 km, entre l’Alaska (États-Unis) et la Tasmanie (Australie). Ce limicole, au bec long et très pointu, utilise ses réserves de graisse comme source d’énergie pendant ses vols continus.

  • Les dromadaires, sprinteurs insoupçonnés

Souvent surnommés « navires du désert », les dromadaires sont des athlètes accomplis. Outre leur endurance, et en dépit de leur taille imposante et leur apparence lente, ces créatures peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 65 km/h en sprint — loin devant Usain Bolt et ses 44 km/h sur son record du monde. Une performance particulièrement remarquable compte tenu des conditions extrêmes de leur habitat naturel.

Leur agilité et leur rapidité sont accentuées par leur structure corporelle unique : leurs longues jambes et leurs grands pieds leur permettent de se déplacer avec aisance sur le sable mouvant, et leur capacité à conserver l’eau leur donne une endurance exceptionnelle lors de courses prolongées. Les courses de dromadaires sont populaires dans les régions désertiques du Moyen-Orient.

  • Le saumon, roi de la nage en montée

C’est un poisson à ressort. Le saumon (Salmo salar) est célèbre pour ses migrations épiques, remontant les rivières sur des centaines de kilomètres pour frayer. Les saumons utilisent la mémoire chimique pour retourner à leur lieu de naissance.

Lors de ces périples, qu’ils réalisent parfois au péril de leur vie, les saumons peuvent remonter des cascades et des rapides en sautant jusqu’à 3,7 mètres de hauteur — à titre de comparaison, le record du monde du saut en hauteur humain est détenu par le Cubain Javier Sotomayor qui a franchi une barre à 2,45 m.

  • Le fou de Bassan : plongeur des profondeurs

Il n’a pas son pareil pour piquer une tête dans les profondeurs. Le fou de Bassan (Morus bassanus) est un oiseau marin aux impressionnantes capacités de plongée. Ce champion des mers est capable de s’élancer d’une hauteur de plus de 30 mètres au-dessus de l’eau, atteignant des vitesses de plus de 100 km/h en piqué.

Au moment de l’impact avec l’eau, ses ailes se replient et son corps fuselé lui permet de pénétrer profondément sous la surface, atteignant des profondeurs allant jusqu’à 10 mètres ou plus. « Un humain serait incapable d’endurer un tel choc, sa tête exploserait », indique Jean-Philippe Siblet, commissaire scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle et du programme court « Les athlètes de la nature », diffusé sur France Télévisions pendant les Jeux olympiques.

Lire aussi : Voyage ébloui dans le sanctuaire des fous de Bassan

Le fou de Bassan, dont une colonie se trouve dans la réserve des Sept-Îles (Côtes-d’Armor), possède une structure corporelle spécialisée : ses narines sont internes, ce qui empêche l’eau de pénétrer dans son système respiratoire, et il a une poche d’air sous la peau qui absorbe le choc. Sa vue très fine lui permet aussi de repérer les poissons à plusieurs mètres sous la surface, faisant de lui un pêcheur redoutable.

  • La fourmi coupe-feuille : haltérophile de l’extrême

Leur force est herculéenne. Les fourmis coupe-feuille (Atta cephalotes) peuvent soulever jusqu’à vingt fois leur propre poids. Comme si l’actuel recordman du monde (225 kg à l’arraché), Lasha Talakhadze, parvenait à soulever 3 660 kg… L’équivalent de trois Clio !

Ces fourmis utilisent leurs puissantes mâchoires pour découper des morceaux de feuilles qu’elles transportent sur de longues distances jusqu’à leur nid. Ces feuilles servent ensuite de substrat pour cultiver un champignon dont leur colonie se nourrit. « Ces insectes et animaux ne réalisent pas ces prouesses pour nourrir leur égo, mais pour subvenir à des besoins vitaux », remarque Jean-Philippe Siblet.

Les fourmis coupe-feuille ont, proportionnellement à leur poids, une force démesurément plus importante que celle des Hommes.
Charles J. Sharp / CC BYSA 4.0 / Wikimedia Commons
  • La chèvre des montagnes : escaladeuse de l’extrême

Pour elle, pas besoin de baudrier. La chèvre des montagnes (Oreamnos americanus) est une championne d’escalade. Habitante des régions montagneuses d’Amérique du Nord, elle est capable de grimper sur des pentes escarpées et des falaises presque verticales avec une agilité et une assurance impressionnantes.

Cette aptitude permet aux chèvres de montagne d’atteindre des zones inaccessibles pour la plupart des prédateurs, assurant ainsi leur sécurité et leur survie. Leurs sabots possèdent des coussinets rugueux qui leur permettent de saisir fermement les rochers et les surfaces irrégulières, tandis que leurs griffes pointues offrent une traction supplémentaire.

  • La crevette-mante : escrimeuse des océans

En garde ! La crevette-mante (Odontodactylus scyllarus), également connue sous le nom de stomatopode, est une escrimeuse des océans. Cet animal marin est célèbre pour ses appendices spécialisés, appelés rapaces, qu’il utilise pour frapper ses proies avec une vitesse et une force extraordinaires. Les crevettes-mantes peuvent délivrer des coups aussi rapides qu’une balle de calibre 22, leur permettant de briser les coquilles de mollusques et même de casser des vitres d’aquarium.

Leurs mouvements sont si rapides qu’ils génèrent de petites bulles dans l’eau, qui éclatent avec une force supplémentaire, infligeant encore plus de dégâts à la proie. Ces coups d’une précision chirurgicale rappellent les attaques rapides et coordonnées d’un escrimeur expérimenté.

Spectaculairement colorée, la crevette-mante frappe sous l’eau avec une force capable de briser les carapaces.
Thierry Peres / CC BYSA 3.0 / Wikimedia Commons
  • Le lièvre d’Europe : boxeur des plaines

Le lièvre d’Europe (Lepus europaeus) est un véritable boxeur du règne animal. Dressé sur ses pattes arrières, le lièvre utilise ses pattes avant pour se livrer à des combats spectaculaires, rappelant les pugilistes du ring.

Ses coups sont rapides et puissants. Ces affrontements se produisent principalement durant la saison des amours, où les mâles rivalisent pour l’attention des femelles.

  • Le colibri : virtuose du vol stationnaire

Ils font leur part, les colibris (Trochilidae), dans la moisson des médailles du règne animal. Ce sont même de sacrés athlètes. Ces petits oiseaux possèdent la capacité incroyable de battre des ailes à une vitesse phénoménale de 60 battements par seconde, leur permettant de rester en vol stationnaire pendant de longues périodes. Les colibris sont aussi « les seuls oiseaux capables de voler en arrière », s’émerveille Jean-Philippe Siblet. Ces compétences leur sont fort utiles lorsqu’ils butinent des fleurs pour se nourrir de leur nectar.

https://www.youtube.com/watch?v=fELxx0XJDFU

  • Les crustacés phyllopodes : maîtres du sommeil

Ils pioncent parfois pendant des années. Les crustacés phyllopodes, un groupe qui inclut les célèbres triops et les crevettes de saumure, sont des champions uniques du sommeil prolongé.

Ces petits crustacés aquatiques possèdent la faculté de survivre à des conditions extrêmes — sécheresse, froid intense, pénurie alimentaire — grâce à un état appelé diapause. La diapause est une période de dormance pendant laquelle ils ralentissent considérablement leur métabolisme et peuvent rester en état d’hibernation pendant plusieurs années.

Les œufs de certains phyllopodes, comme ceux des triops, peuvent rester en diapause dans des sédiments secs pendant des décennies, attendant des conditions favorables pour éclore. Il n’y a pas que le sport dans la vie !



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