Fake news russe ou vérité qui dérange ? La gifle qui met l’Élysée KO


Billet d’humeur – Un grand moment de cinéma politique à la française. La vidéo circule : un geste pas très présidentiel, une petite claque amicale ou un retour de boomerang mal négocié, on hésite. Et là, comme par réflexe pavlovien, le bouton rouge est pressé à l’Élysée : « IA ! Fake-News ! Russie ! Propagande ! »

Mais petit hic dans le scénario : la vidéo est bien là réelle. Vérifiée, authentifiée, validée. Gênante ? Oui. Alors on change de disque : ce n’était pas une claque, c’était un “moment de complicité”. Et demain, on appellera ça comment ? Une caresse musclée, et pourquoi pas une bifle ?

« L’Elysée dément et suggère des images générées par l’intelligence artificielle, relayé par des compte pro-russe avant au final de reconnaitre l’authenticité de la vidéo publiée par les agence de presse officielles » 

– source RMC

D’abord deepfake, puis finalement bromance : la communication présidentielle, c’est du David Lynch sous Lexomil.

Et là, une question nous brûle les lèvres : quand l’Élysée hurle à la manipulation russe, à la désinformation, à la cybermenace de l’Est, peut-on encore le prendre au sérieux ? Accuser la Russie de tous les maux, n’est-il pas devenu pour tous les sujets politiques embarrassants, le moyen le plus simple de détourner l’attention ?

 

 

Il ne s’agit pas de dire que Moscou est devenue l’agneau de la situation, mais à la vitesse à laquelle le pouvoir dégaine l’excuse russe pour masquer dérapages et catastrophes, ce n’est plus une stratégie de communication : c’est un aveu de panique.

Quant aux médias censés jouer les garde-fous, ils deviennent les relais de cette gymnastique narrative. Un petit tour de “source proche du dossier”, un soupçon d’“expert en cybersécurité”, un général cacochyme par-ci, et hop : l’info est rincée, essorée, et vendue comme une soupe à peine tiède.

Et Macron de réagir un tantinet gêné, c’est encore la faute de ces gens qui s’attardent sur son comportement. Et oui il est inapproprié, mais surtout la voix du palais n’est plus audible, plus crédible.

Alors, peut-on encore croire un pouvoir qui déclare fausse une vidéo vraie, avant d’en faire un moment « complice » ? Peut-on faire confiance à des dirigeants qui crient au loup à chaque erreur, espérant que le loup masquera l’erreur ?

La réponse est probablement quelque part entre une gifle et une caresse. Dans le flou. Comme cette République, désormais incapable de se tenir.





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