Mardi 27 mai, la haut-commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry a réuni les principaux acteurs du tourisme, de l’hôtellerie et des locations de vacances pour dénoncer les offres « adult only ». Elle part en croisade contre cette tendance « discriminante et brutale » venue d’ailleurs, qui exclut les enfants des lieux de villégiature pour un peu de calme.
Interdire ceci, puis interdire d’interdire cela. Du calme, notre gouvernement n’en veut pas et le dit très fort. « La tendance ‘no kids’ est une violence faite aux enfants », a déclaré la vice-présidente du mouvement démocrate dans Le Parisien, en appelant à promouvoir une société « à hauteur d’enfant ». Elle dit avoir saisi ses services juridiques pour explorer des restrictions possibles : l’article 225-1 du Code pénal interdit les discriminations fondées sur l’âge ou la situation de famille, ce qui place les offres « adultes uniquement » en zone grise – l’interdiction n’étant pas formelle. Pour lever cette ambiguïté, la sénatrice Laurence Rossignol veut inscrire la minorité comme critère protégé dans la loi.
Mais en France, le phénomène reste marginal : à peine une dizaine d’établissements sur 17 000 revendiquent ce positionnement, selon Les Entreprises du Voyage (EDV). Par ailleurs, le comble, c’est que ce sont souvent des parents qui plébiscitent ces séjours silencieux, fatigués d’un quotidien saturé de bruit.
Certes, cette « tendance décomplexée » est le fruit d’une société décadente qui ne supporte plus grand-chose et peine à se reconstruire, mais chercher à la faire taire risquerait de faire encore plus de bruit… Surtout, cela pourrait entraîner les touristes Français à chercher le calme ailleurs. « En Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne ou au Canada, les hôtels «adult only» coexistent sans heurts avec l’offre familiale depuis des décennies. », rapporte Le Figaro. Pourquoi alors devrions-nous choisir la voie dogmatique et moralisatrice, au nom de l’inclusion, alors que nous pourrions plutôt miser sur l’éducation ?