Une étude récente révèle qu’en Europe, le bruit des transports perturbe l’apprentissage de la lecture de 550 000 enfants. Derrière ces chiffres, c’est la santé générale des jeunes générations qui est en jeu, face à une société qui déraille.
Un bruit de fond désagréable… Selon un rapport accablant de l’Agence européenne de l’environnement relayé par France Info, 550 000 enfants sont victimes de troubles de la lecture causés par la pollution sonore. Parmi eux, une écrasante majorité (84 %) souffre des bruits du trafic routier. « L’exposition chronique au bruit peut sérieusement entraver la concentration et la mémorisation », avertit l’Agence. Un problème souvent invisibilisé, qu’on ne peut ignorer.
Les conséquences de ce fléau vont bien au-delà de simples difficultés scolaires. Les zones urbaines, où les bruits de la circulation sont omniprésents, concentrent de plus en plus de populations vulnérables. En plus des troubles de la lecture, ces nuisances sonores favorisent l’anxiété, des troubles cognitifs, et des maladies mentales. « La pollution sonore fait désormais partie des principaux facteurs de stress environnemental », souligne l’AEE. Ce constat est alarmant, d’autant qu’un enfant sur cinq dans l’Union européenne vit dans un environnement où le bruit dépasse les seuils de dangerosité pour la santé.
Pourtant, les autorités semblent toujours minimiser le phénomène. « Plus de 20% des Européens sont exposés à des niveaux de bruit nuisibles à la santé », rappelle le rapport. Dans les zones urbaines, ce chiffre grimpe à 50%. Des populations entières vivent au rythme du trafic, condamnées à une souffrance invisible et silencieuse. « Il ne s’agit pas seulement de nuisance, mais de dégradation des conditions de vie », insiste un expert cité par France Info. La question est désormais de savoir combien de générations devront encore payer pour l’urbanisation débridée de notre société.