Des milliers de Syriens affluent au Liban pour fuir les massacres commandités par le gouvernement djihadiste


par Léo Kersauzie

10 000 Alaouites ont traversé la frontière syrienne vers le Liban au cours des cinq derniers jours

Des milliers de Syriens de la minorité alaouite ont traversé la frontière vers le nord du Liban au cours des derniers jours après avoir fui les massacres perpétrés par les forces du nouveau gouvernement djihadiste dans les villes côtières de Syrie.

«Environ 10 000 Alaouites ont traversé la frontière syrienne vers le Liban au cours des cinq derniers jours. Ils se sont installés à Tripoli et dans les environs, créant une situation sensible dans tout le Liban. On a désormais le sentiment que la situation pourrait exploser dans le nord à tout moment», ont déclaré des sources de sécurité libanaises au journal The National le 10 mars.

«Les forces de l’État ont déployé une ceinture de sécurité autour de la zone majoritairement alaouite de Jabal Mohsen. Il y a eu plusieurs affrontements et la situation reste très fragile», a ajouté la source.

Au nord de Tripoli, 6% de la population est alaouite, tandis que 80% est sunnite. Des affrontements ont éclaté à plusieurs reprises au cours des 15 dernières années entre les sunnites de Bab al-Tabbaneh et les alaouites de la région de Jabal Mohsen.

De nombreux Syriens qui ont afflué au Liban pour échapper aux forces gouvernementales ont trouvé refuge à Jabal Mohsen, où vit la minorité alaouite du Liban.

L’UNRWA a annoncé lundi que 6078 personnes étaient arrivées dans plusieurs villages de la région du Akkar, au nord du Liban. D’autres arrivées sont attendues.

Selon l’Agence nationale de presse libanaise (NNA), plus de 1400 familles sont entrées au Liban. Le gouverneur du Akkar, Imad Labaki, a déclaré dans une interview à l’agence NNA qu’environ 6000 personnes, dont des membres de 40 familles libanaises, résidaient dans la plaine du Akkar et dans certaines parties de la région de Dreib.

Le ministère syrien de la Défense a annoncé lundi la fin de son opération de sécurité brutale contre les cellules affiliées à l’ancienne armée syrienne, l’Armée arabe syrienne (AAS).

Du porte-à-porte pour tuer hommes, femmes et enfants

De violents affrontements ont éclaté jeudi dernier lorsque les «forces de sécurité» djihadistes sont entrées dans deux villages près de la ville côtière de Jableh et ont été prises en embuscade par des unités de l’AAS, fidèles à Bachar al-Assad. Le nouveau gouvernement a mobilisé des renforts qui ont été déployés dans les régions côtières de Lattaquié et de Tartous, marquant le début d’une opération de grand massacre.

Des membres de différentes factions islamistes, intégrés au ministère de la Défense et aux forces armées de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont fait du porte-à-porte, tuant des civils, dont des femmes et des enfants. De nombreux massacres ont été filmés par les islamisres eux-mêmes.

Selon des estimations non officielles, le nombre de morts tués par les djihadistes pourrait se chiffrer à plusieurs milliers. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées.

source : Médias-Presse-Info



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