par Le Bouc Emissaire
Souvenez-vous, ce n’était pas si loin. Fin octobre, début novembre 2024. En pleine période d’Halloween, la diabolique. L’État imposteur d’Israël et ses OQTF des pays de l’Est qui le peuplent se vautraient dans la diablerie à l’échelle internationale, sans limite. Comme d’habitude, me direz-vous. Oui, mais non.
Grâce à l’indifférence des uns et à la lâcheté des autres, unies pour le meilleur et pour le pire – mais surtout pour sceller le sort des opprimés sous le masque bien pratique de l’ignorance –, l’attention s’est furtivement détournée de Gaza. Elle a glissé ailleurs, vers les temples de Baalbek, les sanctuaires des «dieux» anciens.

L’État imposteur d’Israël a méthodiquement pulvérisé les vestiges ancestraux de Baalbek, pierre après pierre, avec une précision clinique. Quelques échos dans les médias, pas une protestation officielle, pas un soupçon d’indignation chez les habituels apôtres du patrimoine mondial. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas simplement d’archéologie ou de conservation. Ici, il est question de domination, d’éradication symbolique, d’un rapport de force où l’histoire elle-même devient une cible.
Baalbek, l’un des derniers bastions des cultes anciens du Levant, un site où s’élevaient jadis des temples colossaux dédiés à Baal, Moloch et Astarté. Des divinités qui, bien avant le «monothéisme» hébraïque, régnaient sur ces terres. Or, conquérir un territoire ne suffit pas : il faut aussi l’épurer de toute trace d’un passé concurrent.
Le monothéisme juif ? Une belle fable pour crédules. Une opération de concentration divine avant l’heure, où un panthéon entier a été avalé, digéré, recraché sous un seul nom : Yahvé. Mais les morceaux dépassent encore, mal dissimulés sous les plis du dogme.
Yahvé, Elohim, Azazel, Adonaï, Hachem, Kana, Metatron… autant de noms pour un même dieu, ou peut-être plusieurs. Un être unique, vraiment ? Ou une mosaïque d’entités, un agrégat de figures divines remodelées ? Le monothéisme juif ne serait-il qu’un polythéisme camouflé sous des titres interchangeables ?
Avant la grande purge théologique, le judaïsme n’était rien d’autre qu’un hénothéisme, un club privé où Yahvé n’était qu’un patron parmi d’autres. El Elyon distribuait les nations comme un banquier corrompu ventile ses investissements, et Yahvé, petit joueur, s’est vu attribuer Israël (Deutéronome 32 :8-9). Il n’était pas seul, juste un bénéficiaire parmi d’autres.
Même la Bible laisse filtrer l’aveu : «Elohim se tient dans l’assemblée divine, il juge au milieu des dieux» (Psaume 82). Une assemblée ? Des dieux ? Drôle de décor pour une religion qui jure n’en avoir qu’un. Mais la supercherie ne s’est pas arrêtée là.
Au fil des siècles, les anciens noms ont été ravalés, repeints, reclassés en simples «attributs» ou «titres» d’un Yahvé qui accumule les alias comme un escroc en cavale : Elohim, El Shaddaï, Tsevaot, Adonaï, Hashem… et la liste continue.
Ce dieu jaloux, qui exige un monopole absolu, n’a jamais toléré de rivaux. Déjà, dans la Bible, il ordonnait l’extermination des Cananéens, la destruction de leurs idoles et l’effacement de leurs rites : «Tu détruiras tous les lieux où les nations que tu vas chasser servent leurs dieux» (Deutéronome 12 :2). Mais lequel de ses visages parlait alors ? Yahvé, Elohim, Azazel, Samaël ? Une seule voix ou un chœur d’anciens dieux fusionnés sous un dogme impératif ?
Un dieu unique qui change de nom selon les époques, les circonstances et les besoins de domination. Le faux monothéisme n’a pas banni le panthéon : il l’a absorbé, digéré, redéployé sous d’autres appellations. Et pendant qu’on brûlait les temples d’antan, d’autres s’élevaient, consacrés à ces nouvelles figures aux mille noms.
En quelques décennies, sous prétexte de «travaux d’infrastructure», les sites les plus précieux ont été méthodiquement dégradés, pillés ou détournés. Ce n’est pas une coïncidence. La destruction du patrimoine n’est jamais neutre. Elle suit toujours une logique de domination culturelle et spirituelle. Faire disparaître Baalbek, c’est enterrer définitivement un pan de civilisation, un rappel qu’avant l’arrivée de Yahvé, il existait d’autres dieux, d’autres croyances, une autre vision du monde.
Et le pire ? Cette disparition s’opère sous nos yeux, sans que personne ne bronche. Un silence assourdissant, révélateur de la hiérarchie des causes jugées dignes d’être défendues.
Ainsi, la veille d’Halloween, pendant que la planète entière troque son cerveau contre des bonbons et s’émerveille devant des citrouilles creuses, à l’image de son époque, un autre rituel se joue en catimini. À Baalbek, les derniers vestiges d’un monde trop ancien pour plaire sont réduits en gravats. Pas sous l’effet du temps, mais sous les coups d’une guerre qui ne dit pas son nom : la guerre des dieux.
La modernité, la laïcité, le progrès… Les crétins y croient encore, pendant que, dans l’ombre, les vieilles divinités se font méthodiquement éjecter du marché du sacré. Plus de coexistence, plus de tolérance, plus de «chacun son panthéon» : quand une puissance impose son culte, ce n’est pas une conversion, c’est une liquidation.
«Vous détruirez entièrement tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux» (Deutéronome 12 :2). L’ordre est sans équivoque. Baal, Moloch, Ishtar… des dieux qui ont régné, qui ont eu leurs temples, leurs fidèles, leurs rites. Des rites où l’on jetait des enfants dans les bras chauffés à blanc d’une idole de métal.
«Ils ont construit les hauts lieux de Topheth dans la vallée de Ben-Hinnom, afin de brûler leurs fils et leurs filles par le feu. Ce que je n’avais point ordonné, ce qui ne m’était point venu à la pensée». (Jérémie 7 :31)
On y brûlait des offrandes, on y sacrifiait des animaux dans l’espoir d’une faveur céleste. Leurs autels ont vu couler le sang au nom de pactes anciens, leurs statues ont été arrosées des cris d’innocents jetés aux flammes. Aujourd’hui, ils finissent comme une note de bas de page dans un manuel d’archéologie.
«Brûlez leurs idoles par le feu» (Deutéronome 7 :5), «ne laissez subsister aucun souvenir de leurs dieux» (Exode 23 :13).
Pendant ce temps, Adonaï, Azazel, Hachem réclament un monopole sur le business de l’invisible. Toujours les mêmes méthodes : on écrase, on remplace, on réécrit l’Histoire avec un tampon «interdit de blasphémer».
«Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux, et tu ne les serviras point ; tu n’imiteras point leurs œuvres, mais tu les détruiras, et tu briseras leurs statues». (Exode 23 :24)
Mais chassez les dieux par la grande porte, ils reviendront par la fenêtre. Aujourd’hui, l’ancestrale guerre des dieux continue sous d’autres formes. Plus de sacrifices sanglants sur les autels de Baal ou d’Ishtar (ils ont été délocalisés à Gaza et ailleurs), mais un combat toujours aussi exclusif, toujours aussi jaloux. Un culte qui ne tolère aucun rival, aucune concurrence, et qui, comme autrefois, ne connaît qu’une seule logique : tout écraser pour régner sans partage.
Et pendant que la pierre s’effrite et que les colonnes tombent, le monde pionce dans son confort préfabriqué. Chuuut. Ne pas réveiller les somnambules, ils ont des monstres en plastique à idolâtrer.
Ce que l’Occident croit voir, c’est une guerre de territoire, un conflit religieux, un peuple soi-disant élu défendant son lopin de terre contre des voisins trop hostiles à son goût. Mais ce n’est pas une guerre, c’est un djihad polythéiste. Une croisade masquée sous des airs de défense nationale, une guerre sainte où les idoles d’un panthéon infernal exigent que d’autres divinités dégagent du paysage.
Les imposteurs OQTF des pays de l’Est montent au front, non pas pour une patrie, mais pour la gloire de leur assemblée démoniaque. Même fièvre fanatique, même entreprise de purification que leurs frères talibans pulvérisant les Bouddhas de Bâmiyân il y a vingt-cinq ans. L’ennemi n’est pas un État, ce n’est pas un peuple, c’est une mémoire à effacer, un passé à liquider pour imposer le règne sans partage des noms qui ne souffrent aucune concurrence.
Et pendant ce temps, l’Occident laïc ne voit rien, ne comprend rien, n’a jamais rien compris. Il observe avec son arrogance d’athée, son mépris des spiritualités, convaincu que ces guerres ne sont qu’un folklore sanglant, un anachronisme barbare qui finira bien par s’éteindre. Il ne saisit pas que son rationalisme l’aveugle, l’empêchant même d’entrevoir ce qui se joue sous ses yeux. Soumis, passif, il assiste à un combat dont il sera pourtant la prochaine cible. Car une fois la besogne terminée en Terre Sainte, celui qu’il n’a pas su voir se retournera contre lui.
Car les adorateurs judaïsants attendent encore leur messie. Pas celui qui est déjà venu, pas celui qu’ils ont fait crucifier. Lui, ils le considèrent comme une hérésie, un parasite à extirper du récit, une menace à éradiquer. Son nom les brûle, ses lieux de prière les obsèdent. Ils ont détruit les temples et les statues des autres divinités au Moyen-Orient, que croyez-vous qu’ils comptent faire des lieux de culte de celui qu’ils ont condamné ?
Évidemment, ils ne le feront pas eux-mêmes. Incapables de combattre autre chose que des gens sans défense, lâches et répugnants qu’ils sont. Mais suivez mon regard, et vous comprendrez comment ils comptent s’y prendre.
Un indice : ils soufflent sur les braises de la guerre, et comme par magie, surgit un coq chétif. Alors, on tire par la tignasse des cheveux les gentils, et pour le reste… Dieu seul le sait.
source : Le Bouc Emissaire