
L’estuaire de la Gironde à Saint-Bonnet-sur-Gironde. Photo d’illustration. – Wikimedia Commons / CC BY 3.0 / Cobber17
L’estuaire de la Gironde à Saint-Bonnet-sur-Gironde. Photo d’illustration. – Wikimedia Commons / CC BY 3.0 / Cobber17
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En Charente-Maritime, dans les alentours de La Rochelle — très exposés aux épandages de pesticides — de nouveaux clusters de cancers ont été détectés. Au moins trois zones inédites ont été découvertes où le nombre de cancers de l’enfant et du jeune adulte est supérieur à ce qu’elle devrait être statistiquement.
Par exemple, d’après le registre général des cancers de Poitou-Charente, dans la commune de Saint-Rogatien, le nombre de cancers des enfants et jeunes adultes est de 7 contre 1,8 « attendus » entre 2008 et 2017 — soit un risque presque quadruplé par rapport à la moyenne dans la région. À Saint-Vivien, 8 km plus au sud, le nombre de cas relevés est de cinq (contre 1,1 « attendu »). La commune de L’Houmeau, qui jouxte La Rochelle, enregistre, elle aussi, un excès de cas (cinq, contre 1,8 « attendu »).
À l’ouest de Saintes, les auteurs identifient également une zone recoupant le territoire de plusieurs communes, dans laquelle le nombre de cas constatés est de 54, soit près du double du nombre de cancers attendus sur ce bassin de population.
L’usage des pesticides est une piste pour expliquer cette surincidence de cancers pédiatriques. Autour de La Rochelle, l’exploitation de la plaine céréalière d’Aunis et les vignobles de Saintonge sont régulièrement montrés du doigt pour des contaminations de l’environnement aux pesticides.
En 2022, des niveaux jamais enregistrés en France de prosulfocarbe avaient été mesurés dans l’air de la plaine d’Aunis. Des traces de pesticides ont été retrouvées dans les cheveux et l’urine de nombreux enfants près de La Rochelle.
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