Mi-juillet !
Plongés dans la torpeur de grandes chaleurs, souvent, qui penserait à consulter le calendrier ?
Mais soudain, à chaque fois, se rappelle à nous ce quatorze claquant comme une toile de tente mal arrimée dans un vent parfois violent. Que nous rappelle-t-il ? En fait un jour de confusion. Des Parisiens veulent soudain des armes. Où y en a-t-il ? Mais à la Bastille, cette vieille forteresse inutile où sont retenus quelques délinquants anodins.
Le gouverneur eut la mauvaise idée de refuser l’entrée à ce groupe comportant femmes et hommes, et peut-être quelque peu avinés il l’ont mal pris. C’est pourquoi il l’ont pris, ce château obsolète.
Cet « exploit » aurait pu être oublié, si l’année suivante à la même date quelques hauts membres du clergé et de la noblesse n’avaient invité les représentants des milices bourgeoises des principales villes du royaume, en une fête de la Fédération (oui, des milices bourgeoises). Dans la foulée, c’est cet évènement-là qu’on prit la peine de commémorer chaque année. Bien plus tard, le premier 14 juillet fut associé à l’autre, au point que celui-ci fut presque oublié.
En souvenir malgré tout de ces milices, paradent des représentants des troupes nationales. Ou paradaient, puisque si c’est comme pour le 8 mai de cette année (quatre-vingtième commémoration pourtant), seul le Chef des Armées a descendu les Champs-Élysées dans un véhicule de parade. Il faut dire que maintenant « nos armées » se réduisent à quelques régiments sous-motivés, sous-équipés, pas de quoi en faire un plat….
Allez, bon 14 juillet, exactement comme on dirait « Bon 8 septembre » qui est un jour ne commémorant rien de très particulier.