Les démiurges de la tech rêvent d’un bébé sur mesure


D’après le Wall Street Journal, la start-up Preventive, installée à San Francisco, veut créer le premier nourrisson génétiquement modifié. Le projet, dirigé par le généticien Lucas Harrington, aurait déjà trouvé un couple volontaire pour des essais envisagés cette année, potentiellement hors des États-Unis, où ces manipulations sont interdites depuis 2016. Financement assuré par une poignée de milliardaires bien connus, dont Sam Altman et Brian Armstrong, convaincus que les maladies héréditaires peuvent être stoppées à la racine grâce à l’édition d’embryons.

Ils se croient tout-puissants et veulent façonner Le meilleur des mondes, mais les experts rappellent que la technologie CRISPR (un outil d’édition génomique) reste imprévisible sur les embryons, avec des effets potentiellement catastrophiques, cancers compris, comme le montrent plusieurs études de 2019. Malgré cela, Preventive étudie un repli vers des pays plus « tolérants », notamment les Émirats arabes unis, esquissant un tourisme biogénétique réservé aux plus fortunés. Un chercheur interrogé par le Wall Street Journal juge cette fuite possible « dangereuse et prématurée », redoutant une privatisation du génome humain.

L’entreprise n’est pas seule à pousser les lignes. Comme le rapporte The Epoch Times, d’autres jeunes pousses comme Nucleus Genomics, Manhattan Genomics ou Bootstrap Bio proposent déjà des analyses poly-géniques ou la sélection d’embryons selon certains traits, du QI à la taille. Toutes regardent vers des juridictions plus souples, où l’innovation pourrait proliférer avant que la régulation ne rattrape son retard. Entre l’IA et les bébés génétiquement modifiés, une humanité à plusieurs vitesses s’esquisse, portée par une élite technologique qui s’arroge le droit de décider de ce qu’est un humain acceptable.





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