Les résidents du 17e arrondissement de Paris pourront avoir la surprise ce mardi d’entendre leur portable émettre une sonnerie d’alerte. La préfecture de Paris rassure en amont sur ce point, assurant qu’il ne s’agit là que d’un simple test, le troisième grandeur nature du dispositif d’information « FR-Alerte ». Ce système d’alerte, développé par le ministère de l’Intérieur, permettrait d’informer en temps réel les Français en cas de danger. Celui-ci sera notamment mis en place dans la capitale au moment des Jeux olympiques.
Alors, les personnes présentes dans le 17e arrondissement de Paris seront cette fois-ci les destinataires de ce message d’alerte. Seules les personnes évoluant dans les quartiers Epinettes et porte de Clichy ne seront pas visées par le dispositif. L’alerte se fera sur la plage horaire du midi, que la préfecture désigne comme « une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique ». Le mode silencieux du téléphone ne permettra pas d’y couper. Par ailleurs, il est aussi possible que les personnes au départ ou à l’arrivée de la Gare Saint-Lazare soient touchées par ce message.
Par ces dispositifs test, la préfecture explique vouloir sensibiliser à ce nouveau mode d’alerte comme informer sur le comportement à adopter en cas d’alerte réelle. Ainsi, inutile d’appeler le 17 ou les forces de l’ordre, aucune action n’est requise à la suite de cet envoi.
Après la réception de ce message, les personnes destinataires pourront répondre à un questionnaire en ligne. Cet usage permettrait à terme de renseigner « toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger ».
Ce dispositif, dont le déclenchement dépend du préfet, permettrait de diffuser rapidement les mesures de sécurité à adopter en cas de danger majeur. Nous entendons par là les dangers d’ordre naturel, industriel ou terroriste. De plus, une carte interactive est mise à disposition sur le site internet de FR-Alerte afin d’éclairer les zones de danger.
Un dispositif qui peut encore interroger quant à l’utilisation réelle qui en sera faite, celui-ci pouvant finalement amplifier le sentiment d’angoisse des personnes prévenues. Par ailleurs, il semble présupposer un traçage de tout un chacun par le biais de son téléphone, ce qui peut laisser en suspens la question de la gestion et conservation des données personnelles.