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Le scandale Lady R: vers la fin de la domination des USA, pour un chercheur sud-africain
Le scandale Lady R: vers la fin de la domination des USA, pour un chercheur sud-africain
Une enquête indépendante a mis fin aux allégations d’un ambassadeur US qui avait accusé Pretoria d’avoir chargé des armes à bord d’un cargo russe. Un chercheur… 04.09.2023, Sputnik Afrique
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Les États-Unis pourraient choisir d’être “un partenaire dans un monde multipolaire” ou continuer à lutter pour une position hégémonique, qui ne durera pas longtemps. Les résultats de l’enquête menée par l’Afrique du Sud en réaction aux accusations gratuites de l’ambassadeur américain sur le cargo Lady R montrent que Washington préfère des manipulations et cela annonce leur perte d’influence, a déclaré à Sputnik Afrique Oscar van Heerden, chercheur principal au Centre pour la diplomatie et le leadership africains de l’Université de Johannesburg.Selon lui, si les États-Unis préfèrent se battre pour montrer qu’ils sont le tyran du monde, cette position sera de courte durée et seront rapidement chassés de ce perchoir.Affaire Lady RLe Président sud-africain Cyril Ramaphosa est revenu le 3 septembre sur les résultats d’une enquête indépendante menée sur sa décision en 2023 suite aux allégations de l’ambassadeur américain Reuben Rigety. Ce dernier avait affirmé en mai que des armes auraient été chargées à bord du navire russe Lady R en décembre 2022 à la base navale sud-africaine de Simonstown. M.Ramaphosa a indiqué que la Commission indépendante n’avait détecté “aucune preuve” à l’appui de ces accusations.Selon lui, les enquêteurs n’avaient pas non plus trouvé de preuve permettant d’affirmer que ce navire transportait des armes d’Afrique du Sud à destination de la Russie. L’enquête a établi que le cargo accosté à Simonstown devait “livrer des équipements commandés pour la Force de défense nationale sud-africaine en 2018 par Armscor, la société d’approvisionnement en armes du pays”.Dans le même temps, le Président a déploré que d’aucuns avaient profité des accusations de Washington pour mettre en doute la position de l’Afrique du Sud à l’égard du conflit en Ukraine. Cela a porté préjudice à l’économie sud-africaine, a-t-il noté.Le non-alignement dans le conflit en UkrainePour M.van Heerden, de nombreux pays, y compris l’Afrique du Sud, qui souscrivent toujours au principe de non-alignement. Ils ont tiré les leçons de la guerre froide qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, à savoir que lorsque de trop gros éléphants se battent, ce sont les petits, l’herbe, qui endurent la douleur, rassure-t-il.Le chercheur sud-africain trouve que la Russie combat l’ensemble de l’Otan sous la directive de la Maison blanche, qui veut donc que tout le monde condamne la Russie et la guerre en Ukraine et est prêts à tout mettre en œuvre pour exercer la pression nécessaire sur certains pays, dont l’Afrique du Sud. Risque de guerre nucléaireM.van Heerden a terminé son propos auprès de Sputnik sur le risque de guerre nucléaire qui pèse sur le monde. Selon lui le responsable ne saura personne d’autre que les États-Unis.
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Une enquête indépendante a mis fin aux allégations d’un ambassadeur US qui avait accusé Pretoria d’avoir chargé des armes à bord d’un cargo russe. Un chercheur sud-africain estime auprès de Sputnik Afrique que cette manipulation appelée à maintenir la pression sur le pays africain, annoncerait la fin de l’époque de la domination des États-Unis.
“Ils veulent toujours faire pression sur les pays, en l’occurrence ceux du Sud et de l’Afrique en particulier, pour qu’ils se rangent de leur côté, parce qu’ils pensent que cela leur donne une autorité morale pour leurs actions”, a-t-il indiqué.
Selon lui, si les États-Unis préfèrent se battre pour montrer qu’ils sont le tyran du monde, cette position sera de courte durée et seront rapidement chassés de ce perchoir.
“Je pense qu’ils vont utiliser de plus en plus de stratégies et de tactiques dans leur petite boîte à outils pour essayer d’exercer une pression sur de nombreux pays, y compris l’Afrique du Sud”, a estimé le chercheur.
Affaire Lady R
Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa est revenu le 3 septembre sur les résultats d’une enquête indépendante menée sur sa décision en 2023 suite aux allégations de l’ambassadeur américain Reuben Rigety. Ce dernier avait affirmé en mai que des armes auraient été chargées à bord du navire russe Lady R en décembre 2022 à la base navale sud-africaine de Simonstown. M.Ramaphosa a indiqué que la Commission indépendante n’avait détecté “aucune preuve” à l’appui de ces accusations.
Selon lui, les enquêteurs n’avaient pas non plus trouvé de preuve permettant d’affirmer que ce navire transportait des armes d’Afrique du Sud à destination de la Russie. L’enquête a établi que le cargo accosté à Simonstown devait “livrer des équipements commandés pour la Force de défense nationale sud-africaine en 2018 par Armscor, la société d’approvisionnement en armes du pays”.
Le non-alignement dans le conflit en Ukraine
Pour M.van Heerden, de nombreux pays, y compris l’Afrique du Sud, qui souscrivent toujours au principe de non-alignement. Ils ont tiré les leçons de la guerre froide qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, à savoir que lorsque de trop gros éléphants se battent, ce sont les petits, l’herbe, qui endurent la douleur, rassure-t-il.
“Et donc l’Afrique du Sud à cet égard, lorsqu’il y a un conflit entre grandes puissances, parce que comme je l’ai dit, et personne n’est dupe du fait que c’est la Russie contre l’Ukraine, les Sud-Africains ont décidé qu’ils allaient adopter une position non alignée et ne pas prendre parti dans le conflit”.
“C’est pourquoi, lorsque l’ambassadeur a lancé ces accusations farfelues, on ne peut que supposer qu’il a été informé par le fait que les États-Unis voulaient, par l’intermédiaire du département d’État, nuire à l’Afrique du Sud et qu’ils y sont parvenus. Il s’agissait donc d’une manœuvre soigneusement élaborée pour tenter d’obtenir les résultats que nous avons effectivement constatés, à savoir, comme vous l’avez dit, un affaiblissement du rand et une chute de la bourse de Johannesburg”.
Risque de guerre nucléaire
M.van Heerden a terminé son propos auprès de Sputnik sur le risque de guerre nucléaire qui pèse sur le monde. Selon lui le responsable ne saura personne d’autre que les États-Unis.
“Les États-Unis poussent le monde à se rapprocher d’une possible catastrophe nucléaire, parce que si Poutine, si la Russie sent que sa souveraineté, sa souveraineté indépendante est menacée, alors ils seront évidemment forcés d’utiliser une arme nucléaire”, a-t-il conclu.