La Russie attend des garanties avant de se prononcer sur le cessez-le-feu en Ukraine, selon l’ambassadeur russe en France — RT en français



L’ambassadeur de Russie en France s’est exprimé sur BFMTV vue les discussions possibles de la trêve entre Kiev et Moscou, initiées par Trump. Il estime qu’il est encore «trop tôt» pour se prononcer, Moscou n’ayant pas été informée des détails. Il rappelle que la Russie veut un accord réel, dénonçant la trahison des accords de Minsk par Kiev.

Interrogé sur BFMTV ce 12 mars après l’annonce d’un cessez-le-feu temporaire de 30 jours approuvé par l’Ukraine et les États-Unis, l’ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, a adopté une position prudente. Selon lui, «la Russie n’a pas encore été informée sur les bilans des négociations» et ne peut donc pas encore donner d’évaluation. «Le diable est dans les détails», a-t-il insisté, soulignant l’importance d’obtenir des précisions avant toute prise de position officielle du Kremlin.

Le diplomate a toutefois rappelé que Moscou a toujours favorisé une solution politique et diplomatique au conflit. «La Russie est très intéressée à trouver un accord réel pour qu’il puisse donner la sécurité à notre pays», a-t-il affirmé. Mais il a aussi rappelé les précédents engagements non respectés par Kiev : «Les accords de Minsk étaient censés garantir la stabilité dans la région, mais ils ont été violés par l’Ukraine, avec la complicité de l’Occident.» Pour Moscou, il n’est donc pas question de répéter les erreurs du passé et de s’engager dans un processus qui ne garantirait pas pleinement sa sécurité.

Les lignes rouges de Moscou

L’ambassadeur a également réaffirmé les conditions essentielles de la Russie pour tout règlement durable du conflit. «Notre position est bien connue», a-t-il indiqué, rappelant que Vladimir Poutine a toujours maintenu l’ouverture de Moscou aux négociations. Toutefois, il a souligné un blocage majeur : «Volodymyr Zelensky a émis un décret interdisant toute négociation avec la Russie. Ce décret doit être aboli.»

En outre, Mechkov a soulevé la question de la légitimité des dirigeants actuels de Kiev. «Le mandat de Zelensky a expiré il y a un an. Conformément à la Constitution ukrainienne, le chef légitime du pays est désormais le président du Parlement ukrainien», a-t-il déclaré. La Russie considère donc que les autorités actuelles de Kiev n’ont pas la légitimité nécessaire pour conclure un accord qui engagerait l’avenir du pays.

Les troupes européennes : une menace inacceptable pour la Russie

Abordant la question du possible déploiement de troupes européennes en Ukraine sous couvert d’une mission de maintien de la paix, Mechkov a été catégorique : Moscou ne l’acceptera jamais. «Les troupes de maintien de la paix doivent être neutres et acceptées par les deux parties au conflit. Mais la France et le Royaume-Uni mènent une guerre par procuration contre la Russie», a-t-il dénoncé.

L’ambassadeur a averti que toute tentative d’installer des forces occidentales en Ukraine serait perçue comme une provocation et une escalade directe du conflit. Moscou a déjà mis en garde contre l’ingérence de l’OTAN et considère que la présence de troupes européennes ne ferait qu’aggraver la situation au lieu de la résoudre.

Si Mechkov a réaffirmé la volonté de la Russie de parvenir à une solution négociée, il a aussi rappelé que Moscou n’acceptera aucun compromis qui mettrait en péril sa sécurité ou ignorerait ses exigences légitimes. Dans ce contexte, toute avancée diplomatique dépendra de la capacité des Occidentaux à respecter enfin leurs engagements et à cesser leur politique de confrontation.



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