Sept heures de travail sans rémunération pour les Français : le Sénat vote une «contribution» pour financer la Sécu


par Le Média en 4-4-2

Le Sénat a voté une mesure imposant 7 heures de travail gratuit par an pour renflouer la Sécurité sociale. Cette «contribution de solidarité» vise à récolter 2,5 milliards d’euros, tout en ajoutant de nouvelles charges pour les apprentis. Une proposition vivement critiquée par l’opposition et débattue en pleine crise budgétaire.

Le Sénat impose 7h de travail gratuit/an pour financer la Sécu. Les apprentis, eux, paieront plus de charges. Et les actionnaires ? Rien.

Et si on vous disait que vous allez devoir travailler gratuitement, encore une fois ? Pas de panique, c’est pour la bonne cause : sauver la Sécurité sociale. Mercredi, le Sénat a voté une mesure qui, soyons honnêtes, risque de ne pas figurer sur votre liste de résolutions pour 2025. Le concept ? Une nouvelle «contribution de solidarité par le travail», qui oblige les actifs à offrir sept heures de leur année, gracieusement, pour renflouer les caisses de la Sécu. Oui, vous avez bien lu. Gratuit. Nada. Pendant ce temps, nos chers sénateurs, bien au chaud sur leurs bancs (ou dans les bras de Morphée), empochent des indemnités confortables pour «débattre» sur ce type d’idées lumineuses.

Une proposition «pas joyeuse» mais, paraît-il, nécessaire

Selon la sénatrice Élisabeth Doineau, «ce n’est pas de gaieté de cœur» qu’ils nous servent cette potion amère. Mais que voulez-vous, il faut bien trouver des solutions pour financer «le mur du grand âge», «le virage domiciliaire» et autres grandes causes qui font rêver. D’après les calculs des experts, cette générosité forcée rapporterait la bagatelle de 2,5 milliards d’euros par an. Une paille, comparée aux 60 milliards nécessaires pour boucher le trou béant du budget.

Et pour ceux qui râleraient à l’idée de sacrifier une journée entière, les sénateurs ont pensé à tout : ce sera «flexible». Dix minutes par semaine, deux minutes par jour… À ce rythme, pourquoi ne pas proposer aux Français de réfléchir à ces solutions pendant leur pause déjeuner ?

Réunie le mercredi 13 novembre 2024, la commission a examiné le projet de loi de
financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025

La gauche ironise, la droite persiste

Sans surprise, la gauche a vu rouge. La sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly a proposé, non sans une pointe de sarcasme, une «journée de solidarité des dividendes» pour mettre les actionnaires à contribution. Spoiler : la proposition a été balayée. Car, bien sûr, pourquoi taxer ceux qui accumulent des fortunes quand on peut ponctionner les travailleurs pour en faire des bénévoles… malgré eux ?

Pendant ce temps, au gouvernement, c’est le grand écart. Le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin trouve l’idée «perfectible». Traduction : «On ne va pas la valider tout de suite, mais on la garde sous le coude». Le Premier ministre Michel Barnier joue les réservés, tandis qu’Antoine Armand, le ministre de l’Économie, salue une initiative «intéressante». Comme quoi, l’enthousiasme pour cette mesure est aussi modulable que ses modalités d’application.

Et les apprentis dans tout ça ?

Parce que pourquoi s’arrêter là, le Sénat a aussi donné son feu vert pour imposer de nouvelles charges sociales aux apprentis déjà payés au lance-pierre. Ces derniers devront désormais payer la CSG et la CRDS sur leurs revenus, à partir de 2025. Résultat attendu : un gain de 360 millions d’euros par an. Certes, ce n’est pas grand-chose à côté des milliards espérés, mais, comme dirait l’adage, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Ou, dans ce cas précis, les petites ponctions financent les grandes gabegies.

Le grand 49.3 final

Évidemment, tout ceci n’est qu’un début. La mesure doit encore passer par une commission mixte paritaire, où députés et sénateurs tenteront de trouver un compromis. Mais rassurez-vous, en bons gestionnaires de crise, le gouvernement a déjà prévu d’utiliser son joker préféré : le fameux 49.3. Car quoi de mieux qu’un passage en force pour entériner une idée aussi populaire ?

Des milliards pour des tests et vaccins… et des effets secondaires ignorés

Pendant que le Sénat vote des heures de travail gratuit pour combler le déficit de la Sécurité sociale, il serait utile de rappeler où partent nos cotisations. Selon la DREES, entre 2020 et 2022, 7 milliards d’euros ont été dépensés pour des tests et vaccins liés à la crise sanitaire. Une dépense colossale, d’autant plus que les campagnes massives de dépistage et de vaccination obligatoire étaient inutiles.

Et ce n’est pas tout : aux coûts directs s’ajoutent les effets secondaires, dont le suivi est pour le moins flou. À ce jour, plus de 200 000 cas d’effets secondaires liés aux vaccins ont été recensés. Un chiffre déjà impressionnant, qui risque d’exploser dans les années à venir. Pourtant, aucun chiffrage clair n’a été établi pour estimer les coûts que cela représentera pour le système de santé à moyen et long terme. Alors, avant de réclamer des heures gratuites aux Français, peut-être vaudrait-il mieux gérer ces dépenses et anticiper leur impact sur les finances publiques.

Une réflexion en guise de conclusion

Alors que les Français se lèvent à l’aube pour jongler entre leurs emplois mal payés et des factures qui ne cessent de grimper, il est fascinant de voir nos élus inventer des stratagèmes pour nous faire travailler gratuitement. Pendant ce temps, eux, continuent à roupiller sur les bancs, à voter des lois qu’ils ne subiront jamais. Mais ne vous inquiétez pas : c’est pour la Sécu, donc pour vous, bien sûr. C’est beau, la solidarité… surtout quand elle ne touche pas leurs privilèges.

source : Le Média en 4-4-2



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