L’Occident contre le CRINK — Les Maîtres du Monde — Sott.net


Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a précisé la position du président Trump sur l’OTAN, lors de la réunion du 4 avril des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance : il ne serait pas opposé à l’organisation si chaque État membre lui consacrait 5 % de son PIB, c’est-à-dire s’il doublait dans l’année même son budget militaire.

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Cette exigence étant inatteignable à court terme, aussi bien qu’à moyen terme, chacun doit se préparer à des lendemains très difficiles.Il est probable que les États-Unis n’assumeront plus le rôle du SACEUR et ne protégeront plus que quelques très rares États capables de consacrer immédiatement à leur défense les sommes exigées.

Dans « l’Histoire Secrète de la Guerre en Ukraine » [1], le New York Times reconstruit avec des détails significatifs que les États-Unis ont fourni à l’Ukraine, durant l’Administration Biden, non seulement d’énormes quantités d’armements pour le montant d’environ 70 milliards de dollars, mais ont planifié et dirigé les opérations militaires ukrainiennes contre la Russie depuis le quartier général de l’U.S. Army en Europe, à Wiesbaden (Allemagne). Que la guerre ait été planifiée et dirigée par les États-Unis et par l’OTAN sous leur commandement, nous l’avons soutenu dès le départ sur Grandangolo sur la base de faits précis. Sur cette même base, nous avons mis en garde contre le facile optimisme que l’Administration Trump mette rapidement fin à la guerre avec un accord direct entre les présidents Trump et Poutine et que, en opposition avec les Alliés européens, elle se retire des opérations OTAN contre la Russie, voire de l’OTAN même.

Ce qu’est la position de l’Administration Trump a été clarifié par le secrétaire d’État, Marco Rubio, à la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN, qui s’est tenue à Bruxelles, pour la « construction d’une OTAN plus forte, plus partagée et plus létale ». Le secrétaire d’État a déclaré :

« Les États-Unis sont actifs dans l’OTAN comme ils ne l’ont jamais été. Et certains des hystérismes et des hyperboles que je vois dans les médias mondiaux concernant l’OTAN sont injustifiés. Le président Trump a clarifié qu’il soutient l’OTAN. Nous resterons dans l’OTAN, mais nous voulons que l’OTAN soit plus forte. Les événements de ces dernières années — une guerre terrestre à grande échelle au cœur de l’Europe — nous rappellent que le pouvoir dur est encore nécessaire comme dissuasion. Nous voulons ainsi quitter ces rencontres avec la conscience que chaque membre singulier s’engage et maintienne la promesse d’atteindre une dépense militaire équivalente à 5 % de son PIB. Les États-Unis aussi devront augmenter leur pourcentage. Parce que si les menaces sont vraiment aussi graves que je le crois et comme le croient les membres de cette Alliance, alors cette menace doit être affrontée avec un engagement plein et réel. Le président Trump n’est pas contre l’OTAN. Il est contre une OTAN qui n’a pas la capacité nécessaire pour remplir les obligations que le Traité impose à chaque État membre. C’est une vérité dure, mais fondamentale, qui doit être dite maintenant pour construire une OTAN qui aie la capacité de défendre les territoires de nos États nationaux et de décourager toute action agressive contre l’un de nous ».

À la rencontre de Bruxelles a participé, en costume de partenaire, le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, à qui ses homologues, y compris le secrétaire d’État Marco Rubio, ont garanti un soutien militaire ultérieur. Complètement ignoré le fait, dénoncé par Moscou, que Kiev continue à attaquer les infrastructures énergétiques russes en violant l’accord avec Trump, que la Russie par contre observe en n’attaquant pas celles de l’Ukraine.

Pendant qu’il continue à renvoyer la rencontre promise avec le président Poutine, le président Trump projette d’aller au Moyen-Orient où les États-Unis sont en train de renforcer leur présence militaire en préparant, de concert avec Israël, l’attaque de l’Iran, pays des BRICS avec qui la Russie est sur le point de conclure un accord stratégique aussi. Ce qu’est la stratégie de l’Occident a été déclaré par le secrétaire Général de l’OTAN à la rencontre des ministres des Affaires étrangères à laquelle a participé le secrétaire d’État USA :

« La Russie est notre menace à long terme, mais aussi les problèmes croissants avec la Chine, la Corée du Nord et l’Iran. Ces quatre pays sont de plus en plus reliés et ces deux théâtres d’opération sont de plus en plus connectés et entrelacés ».

Le thème est amplement traité par un groupe d’analystes qui, dans le Wall Street Journal, explique comment « Chine, Russie, Iran et Corée du Nord se sont unis en un nouvel axe, le CRINK, qui est en tain de travailler contre l’Amérique pour défier les sanctions occidentales et miner les intérêts des États-Unis. »

Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 4 mars 2025 sur la chaîne TV italienne Byoblu

[1] « The Secret History of the War in Ukraine », Adam Entous, New York Times, March 29, 2025.



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