Croissance, démographie, rayonnement international : l’avenir semble sourire à l’Inde. À tel point qu’une fièvre safran s’est emparée des chancelleries occidentales à la veille des élections législatives du printemps 2024. Gangrenée par les connivences (lire « Les bons amis du premier ministre indien »), « la plus grande démocratie du monde » demeure-t-elle toutefois si démocratique que cela (lire « Narendra Modi, une autre idée de la démocratie ») ? Alors que les paysans reprennent la lutte engagée il y a quatre ans (lire « Colère paysanne, acte deux »), l’économie du pays n’est-elle pas condamnée à décevoir (lire « Le nouveau « nouvel atelier du monde » ? ») ? Peut-être mais, pour l’heure, l’atout maître de l’Inde se fonde sur un espoir occidental : qu’elle fasse de l’ombre à Pékin (lire « Pas la Chine »).